Concept

Paulicianisme

Résumé
Le paulicianisme était une religion d'origine chrétienne orientale, probablement arménienne, aujourd'hui disparue. Ce mouvement néo-manichéen apparaît en Asie Mineure, alors part de l’Empire byzantin, à la fin du . Il a été considéré comme hérétique par les Églises catholique et orthodoxe. Ses origines ne sont pas bien connues : épîtres de saint Paul opposées à celles de saint Pierre ou bien enseignements de Paul l'Arménien (père de Gegnaesius, troisième chef de l'Église paulicienne et de Théodore) ? Paul l'Arménien est un prédicateur manichéen du , organisateur d'un mouvement regroupant des communautés agraires qui n'hésitent pas à s'armer, et qui mourut en 715. Les pauliciens rejettent le clergé, la croix, les saints, l'eucharistie, les sacrements, le mariage et le cérémonial des Églises grecque et romaine, leur formalisme et leur appétit pour le pouvoir et la richesse. La communion se fait par l'enseignement du Christ et non par l'eucharistie. Ils prônent une lecture intérieure et personnelle des Écritures, la méditation et la prière. Le Pater Noster est pour eux la seule prière. Cela vaut aussi par la suite pour divers courants du protestantisme et du catharisme. Il y avait deux branches : en Arménie, on considérait que Christ était adopté par Dieu ; en Grèce manichéenne, Dieu était un double principe créateur du monde : mauvais pour l'esprit humain à travers le monde (siège de la matière, de la violence et du mensonge, c'est-à-dire des tentations) mais bon à travers le ciel (siège de la force, de la sagesse et de la beauté spirituelles, c'est-à-dire des vertus). Constantin de Mananalis fonde, vers 660, une secte néo-manichéenne dont les écrits de saint Paul constituent une base doctrinale. Il sera condamné à mort pour hérésie par l'empereur byzantin en 687. La doctrine dualiste de Constantin de Mananalis oppose l'esprit divin à la matière, qui est l'œuvre du diable. Elle rejette tout culte marial car les pauliciens estiment que Marie n'était ni vierge au sens charnel du terme, ni la mère charnelle du Christ, dont le corps (œuvre diabolique, s'il avait été réel, et qui n'aurait jamais pu emprisonner l'esprit divin du Christ) n'était qu'une illusion.
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