La période dite de l’Algérie française (en arabe : الجزائر الفرنسية, en berbère : ⴷⵣⴰⵢⵔ ⵜⴰⴼⵕⴰⵏⵙⵉⵙⵜ) (au sens historique du terme) ou de l'Algérie coloniale, va, dans l'histoire de l'Algérie, de 1830, avec la prise d'Alger, à 1962, avec l'indépendance du pays. Cette période est parfois aussi désignée, dans son ensemble, comme celle de la colonisation, de la présence ou de l'occupation française de l'Algérie (en arabe : الاحتلال الفرنسي للجزائر). Elle faisait partie de l'Afrique française du Nord avec les protectorats du Maroc et de la Tunisie, et plus largement de l'Empire colonial français.
En 1839, les autorités françaises adoptent le nom d’Algérie comme appellation officielle en langue française du territoire correspondant. L'entreprise de conquête se termine par l'annexion d'une partie du Sahara en 1902, tandis que la colonisation proprement dite voit la création des départements français d'Algérie (1848-1957) et des territoires du Sud (1902-1957).
Dès le début de la colonisation, la résistance s'organise à travers des mouvements menés par Lalla Fatma N'Soumer, Abdelkader ibn Muhieddine et Ahmed Bey, ainsi que plusieurs révoltes dans différentes régions du pays. Après la Première Guerre mondiale, la constitution d'un mouvement national algérien prend forme et mène par la suite à une guerre en 1954.
À partir de 1952-1953, l'Algérie en déficit pour ses dépenses de fonctionnement est financée par la France. À la suite de la guerre d'Algérie (1954-1962), l'indépendance du pays est proclamée et voit l'exode des pieds-noirs et de certains harkis.
« Algérie » est le nom officiel du territoire pendant la période coloniale. Le terme est issu, peut-être via le catalan, de l'arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), qui dans le texte des traités passés par la régence d'Alger nomme aussi bien la ville que le pays qu'elle commande.
En français, le pays est désigné, avant 1830, par les expressions les plus diverses : « Barbarie », « El Djezair », « Numidie », « Africa », « Ifrikyia », « Royaume d'Alger », entre autres.