Un sédatif est une substance qui a une action dépressive sur le système nerveux central (c'est donc un psychotrope, et plus particulièrement un psycholeptique) et qui entraîne un apaisement, une relaxation, une réduction de l'anxiété, une somnolence, un ralentissement de la respiration et une diminution des réflexes. Un sédatif peut être aussi désigné comme tranquillisant, dépresseur, anxiolytique, soporifique, somnifère ou sédatif-hypnotique. À forte dose, la plupart des sédatifs peuvent entraîner des altérations de la conscience, le coma, voire la mort.
Bien que les sédatifs ne soulagent pas directement la douleur, les médecins et les infirmiers en administrent fréquemment à leurs patients pour calmer l'anxiété provoquée par des actes ou des procédures douloureux ou anxiogènes. Ils peuvent être utiles, en conjonction avec des analgésiques, pour préparer le patient à la chirurgie et sont souvent utilisés avant une anesthésie ou tout autre acte stressant, comme l'IRM.
Ils permettent également de détendre les enfants et les sujets agités. Les patients en unité de soins intensifs sont presque systématiquement sous sédatif, bien qu'ils soient généralement en ces cas-là plutôt déjà dans un état inconscient.
La prise régulière de sédatifs (même à doses thérapeutiques) peut entraîner une dépendance soit physique, soit psychologique, soit encore les deux. Lorsqu'un utilisateur dépendant décroît ou cesse soudainement sa consommation, il va montrer des symptômes de sevrage qui vont de l'agitation, l'insomnie et l'anxiété aux convulsions et la mort. La dépendance, psychologique comme physique, peut être traitée, parfois très difficilement, des cas de sevrage aux benzodiazépines durant plusieurs années ont été répertoriés.
Tous les sédatifs peuvent être utilisés abusivement, mais les barbituriques sont responsables du plus grand nombre de problèmes, à cause d'une part de la « sur-prescription » des médecins et d'autre part de son usage non médical ou « récréatif » très répandu.