vignette|upright|道 dào « la Voie », calligraphie 草書 cǎoshū « herbes folles », un style très libre influencé par le taoïsme.
Le taoïsme (.) est un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme, et se fonde sur l'existence d'un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ».
Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Dao de jing de Lao Tseu, le Lie Tseu et le Zhuāngzǐ de Tchouang Tseu, et s’exprime par des pratiques qui influencèrent de façon significative tout l’Extrême-Orient, et même l'Occident depuis le . Il apporte entre autres :
une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme chán (ancêtre du zen japonais) ;
une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature ;
un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise ;
un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art.
Ces influences, et d’autres, permettent de comprendre ce qu’a pu être cet enseignement dans ses époques les plus florissantes.
Le terme « taoïsme » recouvre des textes, des auteurs, des croyances et pratiques, et même des phénomènes historiques qui ont pu se réclamer les uns des autres, répartis sur d’histoire ; il est difficile d’en offrir un portrait unifié de l’extérieur.
La catégorie « tao » est née sous la dynastie Han (-206~220), bien après la rédaction des premiers textes, du besoin de classer les fonds des bibliothèques princières et impériales. Dào jiā (道家) ou dào jiào (道教), « école taoïste », distingue, à l’époque, une des écoles philosophiques de la Période des Royaumes combattants (-500~-220). « École » est ici à entendre dans son sens grec, voire pythagoricien, d’une communauté de pensée s’adonnant aussi à une vie philosophique ; n’y voir qu’un courant intellectuel est un anachronisme moderne. Mais cette école ne fut sans doute que virtuelle, car ses auteurs, dans la mesure où ils ont vraiment existé, ne se connaissaient pas forcément, et certains textes sont attribués à différentes écoles selon les catalogues.