Au cinéma et en vidéo, le format d'image est un abus de langage courant qui désigne en fait le « rapport de forme » de l'image ou de l'écran ; ce facteur désigne les proportions du rectangle d'affichage, parfois appelé « rapport de cadre » (« ratio » en anglais, ratio image, ratio écran, ratio projection) d'après l'anglais « aspect ratio » : c'est le rapport entre la largeur et la hauteur d'un photogramme ou d'un écran. Par convention, ce rapport largeur/hauteur s'écrit « largeur »:« hauteur ». Ces données peuvent provenir de mesures ou, dans le cas de la vidéo ou de l'informatique, du nombre de pixels pour les deux dimensions, c'est-à-dire la définition d'écran.
Au cinéma, les formats d'image encore actuellement utilisés pour la projection argentique sont majoritairement 1,85:1, et 2,39:1, connu sous le terme de « format large anamorphosé x2 ». Les principaux formats utilisés avant eux ont été :
le format natif du cinéma muet (1,33:1), aussi appelé 4/3 à la télévision ou en DVD ;
le format académique ou classique (1,37:1) ;
le CinemaScope (2,39:1) ;
le Todd-AO (2,20:1), négatif et exploitation sur copies ;
la VistaVision (initialement 1,50:1, aujourd'hui entre 1,66:1 et 2,00:1).
Depuis les origines du cinéma, de nombreux formats se sont succédé ou ont coexisté. Ceux-ci dépendent du format de la pellicule employée lors de la prise de vues, mais aussi du format de restitution en visionnement direct ou en projection. Les deux formats ne sont pas toujours identiques, ils correspondent à différentes périodes, différentes contraintes techniques ou volontés artistiques.
Les premiers films du cinéma sont tous issus des rouleaux du film souple transparent en nitrate de cellulose de de large, non perforé, inventé en 1888 par l'Américain John Carbutt et commercialisé dès 1889 par l'industriel George Eastman (créateur de Kodak). Seuls les films d'Émile Reynaud, les premiers dessins animés du cinéma, n'utilisent pas ce support, mais une bande de de large, faite de carrés de gélatine reliés les uns aux autres, avec une unique perforation pour chaque dessin, qui sert à entraîner le mécanisme et non à être entraînée par lui.