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La Structure des révolutions scientifiques (The Structure of Scientific Revolutions) est un essai rédigé par le philosophe et historien des sciences, Thomas Samuel Kuhn. Paru en 1962, revu en 1970, l'ouvrage est incontestablement son œuvre majeure. Il y modélise notamment la science comme phénomène social et analyse les implications de cette approche, en s'appuyant sur de nombreux exemples tirés de l'Histoire des sciences. Les apports principaux de cet essai sont la révision des notions de paradigme et de révolution scientifique, avec l'établissement d'une distinction entre science normale et science extraordinaire, ainsi que la redéfinition de l'idée de progrès. Traduit en français en 1972, il a été réédité en 2018 avec une préface inédite de Jean-Pierre Luminet. Kuhn présente l'évolution des idées scientifiques comme le produit d'une dynamique discontinue, dont le cours s'organise en deux grandes phases alternatives : la science normale et la science extraordinaire. Les modalités de passage de l'une à l'autre de ces phases sont au cœur de l'ouvrage. D'après Kuhn, le contexte le plus fréquent de recherche scientifique est celui d'une science qualifiée de « normale ». Durant cette phase, et pour une spécialité donnée, le groupe de scientifiques concernés adhère massivement à un paradigme, établi auparavant, et qui par ses « accomplissements scientifiques passés » et sa cohérence, fournit « le point de départ d'autres travaux. » La science normale constitue en durée historique l'essentiel de l'histoire des sciences, avec une ambition essentiellement prédictive. Toute démarche scientifique y est socialement influencée par une tradition paradigmatique : le paradigme étant établi comme « base de travail », les scientifiques s'évertuent à inlassablement le tester (en fait, à le confirmer) en concevant de nouvelles énigmes au sein de ce cadre paradigmatique, de sorte à le renforcer (ou à privilégier une approche parmi plusieurs, pour soutenir celle estimée comme étant la plus valable face à des approches concurrentes).
Jian Wang, Gabriel Girard, Ho Ling Li, Adrien Raphaël Depeursinge, Yong Yang, Fan Xia, Xiao Wang, Jing Li, Hui Wang, Long Wang
Martin Schrimpf, Matthias Bethge
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