PreuveUne preuve, (en science ou en droit) est un fait ou un raisonnement propre à établir la vérité. Une preuve est associée à son niveau d'incertitude quand elle est utilisée. Les éléments inductifs et déductifs qui y sont attachés lui confèrent donc un certain niveau d'incertitude. L'évaluation intuitive de ce niveau détermine le degré de confiance qu'on peut apporter à la preuve. La plupart des preuves utilisées dans la vie courante sont communément admises comme étant dignes de confiance.
Argument de la régressionLargument de la régression (ou diallelus en latin et di allelon « grâce ou par l'intermédiaire d'une autre » en grec) est l'argument selon lequel toute proposition nécessite une justification. Or, toute justification nécessite elle-même un support. Cela signifie que toute proposition, quelle qu'elle soit, peut être remise en question sans fin (infiniment), ce qui entraîne une régression infinie. C'est un problème en épistémologie et dans toute situation générale où une proposition doit être justifiée.
CertitudeLa certitude est l'assurance pleine et entière de l'exactitude de quelque chose. L'emploi du concept de « certitude » a, depuis l'Antiquité, été l'objet de multiples mises en garde philosophiques en la désignant souvent comme un idéal. Platon, dans La République, s'interroge sur une certaine illusion du savoir : une certitude immédiate (ou opinion) que l'on devrait distinguer de la vérité, en cela qu'elle puisse en avoir les apparences externes sans l'être tout à fait.
Scepticisme scientifiqueLe scepticisme scientifique, nommé aussi scepticisme rationnel ou scepticisme contemporain, est l'étude par la méthode scientifique et l'esprit critique de phénomènes dits « paranormaux » (notamment ceux étudiés par l'ufologie, la parapsychologie et la cryptozoologie), ou surnaturels (réincarnation, résurrection). Philosophiquement, elle est identifiée comme une position épistémologique ; éthiquement, elle est considérée comme une déontologie circonspecte ; pratiquement, elle est une attitude de doute cartésien vis-à-vis des allégations non étayées par des preuves empiriques ou par la reproductibilité.
Théorie vérificationniste de la significationLa théorie vérificationniste de la signification, ou Vérificationnisme (en allemand Verifikationismus) est une conception épistémologique affirmant qu'un énoncé n'a de signification cognitive, c'est-à-dire n'est susceptible d'être vrai ou faux, que s'il est vérifiable par l'expérience : c'est pourquoi on parle aussi d'empirisme logique. Les autres énoncés sont soit analytiques, et « vides de sens » (sinnlos), soit synthétiques mais non vérifiables par l'expérience, et donc « absurdes » (unsinnig).
Trilemme de MünchhausenLe trilemme de Münchhausen ou le trilemme d'Agrippa est un problème épistémologique proposée par le philosophe sceptique antique Agrippa. Il expose l'impossibilité d'établir une vérité absolue sur quoi que ce soit. En effet, toute tentative de fonder la connaissance sur une base solide tombe inévitablement sous un des trois écueils suivants : la regressio ad infinitum, où chaque argument justifiant une connaissance doit à son tour être vérifié, et ceci à l'infini la circularité logique, laquelle tente de justifier une thèse en l'employant implicitement l'argument dogmatique ou argument ex cathedra qui fait appel à un principe supérieur à la vérité que l'on souhaite démontrer, qui ne peut d'aucune manière être critiquée.
Problème de la démarcationLe problème de la démarcation est le problème de la définition de critères rationnels permettant de distinguer la science de la non-science. Ce problème s'applique aussi bien aux domaines de connaissance, méthodes scientifiques ou non, théories admises ou alternatives, et à la pratique elle-même de la science. Pour le philosophe des sciences Karl Popper, le problème de la démarcation est appelé "problème de Kant" : "Comment les énoncés synthétiques peuvent-ils être valides a priori".
InductivismeL'inductivisme est une conception épistémologique normative selon laquelle les connaissances doivent se construire uniquement sur la base d'un grand nombre d'observations et sans idées préconçues du réel. On en trouve d'abord une version « naïve » classique, qui a eu une grande influence, puis plusieurs versions plus sophistiquées. La première, que l'on peut faire remonter aux fondateurs de l'empirisme (notamment David Hume (1711-1776), qui défend la thèse selon laquelle les théories générales doivent être basées sur des observations empiriques ; celles-ci donnent lieu à des généralisations, que l'on peut considérer comme vraies ou probablement vraies.
Justification (philosophie)En mathématiques, la justification est une démonstration visant à convaincre qu'une propriété (algébrique, géométrique, numérique...) est vraie. Par extension, en philosophie, la justification est un procédé rhétorique visant à légitimer, présenter comme pertinente et juste, une conception du monde. En épistémologie, la justification est une notion qui se compose de raisons ou preuves présentées en soutien à la vérité d'une croyance ou d'une affirmation, avec lesquelles elle se confond.
InfinitismeLinfinitisme est l'idée que la connaissance peut être justifiée par une chaîne infinie de raisons. Elle relève de l'épistémologie, branche de la philosophie qui considère la possibilité, la nature et les moyens de la connaissance. Depuis Gettier, la connaissance n'est plus largement acceptée comme signifiant « croyance vraie justifiée ». Cependant, de nombreux épistémologues considèrent encore la connaissance comme devant avoir une condition de justification.