Les conditions de chaîne (ascendante et descendante) sont deux propriétés mathématiques sur les ordres, identifiées initialement par Emmy Noether dans le contexte de l'algèbre commutative.
Sur un ensemble partiellement ordonné (V, ≤), la condition de chaîne ascendante désigne la propriété suivante :
toute suite croissante (xn)n ∈ N d'éléments de V est stationnaire, c'est-à-dire constante à partir d'un certain rang (il existe un entier N tel que pour tout n ≥ N, xn = xN)
ou également la propriété (équivalente car il s'agit d'une relation d'ordre)
V ne contient pas de suite infinie strictement croissante.
La condition de chaîne ascendante pour (V, ≤) équivaut à la propriété suivante :
toute partie non vide de V possède un élément maximal.
En effet, d'une part cette condition, parfois appelée condition de maximalité (maximal condition ou maximum condition), serait contredite par l'existence d'une suite infinie croissante. D'autre part, si elle n'est pas vérifiée, on construit une suite infinie strictement croissante en choisissant successivement dans une partie non vide sans élément maximal un élément x0, puis un majorant strict x1 de celui-ci, etc. La suite (xn) ainsi construite (par récurrence et axiome du choix — plus précisément : axiome du choix dépendant, car il y a une infinité dénombrable de choix et chacun dépend des choix précédents) est infinie croissante.
(V, ≤) vérifie la condition de chaîne descendante si toute suite décroissante est stationnaire, c'est-à-dire que l'ordre opposé (V, ≥) vérifie la condition de chaîne ascendante. La condition de minimalité équivalente — toute partie non vide possède un élément minimal — n'est autre que la définition usuelle d'ordre bien fondé.
Sur un ensemble fini, tout ordre partiel vérifie les deux conditions de chaîne (ascendante et descendante).
L'ensemble N des entiers naturels, muni de l'ordre usuel, vérifie la condition de chaîne descendante, mais pas l'ascendante.
L'ensemble Z des entiers relatifs, muni de l'ordre usuel, ne vérifie aucune des deux conditions de chaîne.
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Amalie Emmy Noether ( – ) est une mathématicienne allemande spécialiste d'algèbre abstraite et de physique théorique. Considérée par Albert Einstein comme , elle a révolutionné les théories des anneaux, des corps et des algèbres. En physique, le théorème de Noether explique le lien fondamental entre la symétrie et les lois de conservation et est considéré comme aussi important que la théorie de la relativité. Emmy Noether naît dans une famille juive d'Erlangen (à l'époque dans le royaume de Bavière).
En mathématiques, et plus précisément en algèbre générale, au sein des structures algébriques, : pour un espace vectoriel, l'ensemble des scalaires forme un corps tandis que pour un module, cet ensemble est seulement muni d'une structure d'anneau (unitaire, mais non nécessairement commutatif). Une partie des travaux en théorie des modules consiste à retrouver les résultats de la théorie des espaces vectoriels, quitte pour cela à travailler avec des anneaux plus maniables, comme les anneaux principaux.
En mathématique, un anneau noethérien est un cas particulier d'anneau, c'est-à-dire d'un ensemble muni d'une addition et d'une multiplication compatible avec l'addition, au sens de la distributivité. De nombreuses questions mathématiques s'expriment dans un contexte d'anneau, les endomorphismes d'un espace vectoriel ou d'un module sur un anneau, les entiers algébriques de la théorie algébrique des nombres, ou encore les surfaces de la géométrie algébrique.
Explore les conditions de chaîne dans la théorie des modules, en mettant l'accent sur les modules noéthériens et les séquences de stabilisation des sous-modules.
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2024
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