La victimologie est le domaine des sciences criminelles qui, comme son nom l'indique, étudie la victime. Différents aspects sont étudiés variant de la prévention (étude de la relation victime-agresseur par exemple) à l'optimisation des modes de prise en charge par une meilleure connaissance des conséquences de l'acte délinquantiel sur la victime (stress, traumatisme, dissociation, résilience, etc.). Les relations entre la victime et le système judiciaire sont aussi au cœur des préoccupations de cette discipline.
Permettant à l'origine d'aider les victimes d'attentats et d'accidents, la victimologie s'est ensuite appliquée aux autres traumatismes tels le harcèlement moral ou la perversion narcissique.
La victimologie est une discipline jeune qui s'est principalement développée à partir des années 1950, entraînant une considération plus importante des victimes par le corps social. La création de nombreuses associations d'aide aux victimes ou des cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP) peut être citée en exemple de cette tendance.
La notion de victimologie est récente. Elle débute avant la Deuxième Guerre mondiale, mais prend son essor après, en raison du grand nombre de victimes qu’elle a causées.
En 1937, , avocat pénaliste roumain, est le premier à s’intéresser aux victimes par une expérience publiée dans la Revue de droit pénal et de criminologie. Il est suivi par l'Allemand , qui publie en 1948 Le Criminel et sa victime. Alors que la discipline se développe, le champ d'action de la victimologie se précise, avec une partie pénale, étroitement liée à la criminologie, et une partie générale qui intègre les victimes d'accidents, de catastrophes naturelles, etc. Une troisième approche s'intéresse aux victimes de violations des droits de la personne, dont le responsable n'est plus un ou plusieurs individus directement comme en victimologie pénale, mais un groupe humain ou un État ; elle intègre les génocides, la torture, l'esclavage, etc..