La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est un sentiment par lequel un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d'autrui et poussé à y remédier, par amour, morale ou éthique. Les termes « pitié » et « compassion » sont souvent utilisés comme synonymes, bien qu'il existe des différences qui font que la compassion peut être considérée comme une vertu et non un seul affect. La « miséricorde » ou « commisération » peut s'apparenter à la compassion avec une sémantique plus religieuse.
La pitié peut reposer sur une sorte de condescendance, qui ne se retrouve pas dans la compassion, laquelle implique un sentiment d'humanité partagée, au-delà de toute considération sociale, et lui est donc moralement supérieure. Selon la philosophe Agata Zielinski, la compassion repose sur la reconnaissance de la vulnérabilité inhérente à la condition humaine permettant de . La compassion est
Paul Ricœur différencie la compassion de la . Ainsi, développe Zielinski,
Alors que la pitié peut être brève et ne pas mener à agir, la compassion se distingue par sa durée et son intensité, laquelle pousse à l'action pour remédier à la souffrance d'autrui.
La compassion est une prédisposition à la perception et à la reconnaissance de la douleur d'autrui, animée par un profond sentiment d'amour de l'autre au sens de l'amour philia ou agapé, entraînant une réaction de sollicitude, de solidarité active, voire engagée. C'est une forme d'empathie axée sur la reconnaissance de la douleur et de la souffrance de l'autre : .
On peut aussi se porter de la compassion, ce qui sous-entend que l'on est détaché de soi-même, sans quoi on peut aisément la confondre avec l'apitoiement, avec sa composante de complaisance. Certains auteurs parlent d'.
Le professeur de neurochirurgie , de l'université Stanford, a créé le Center for Compassion and Altruism Research and Education (CCARE) qui développe des recherches sur la compassion.