Concept

Chaebol

Résumé
Les chaebol (, prononciation coréenne , ) sont en Corée des ensembles d'entreprises, de domaines variés, entretenant entre elles des participations croisées. Ils sont les équivalents coréens des anciens zaibatsu japonais (dissous par les autorités d'occupation américaines et réapparus sous la forme des keiretsu). Les deux expressions s'écrivent d'ailleurs avec les mêmes caractères chinois (財閥), la différence étant dans la prononciation apparentée. Il en existe une trentaine, chacun détenu par une grande famille dynastique. Selon Éric Bidet, la colonisation japonaise a joué un rôle dans l'émergence des chaebols en Corée du Sud, les premières industries coréennes ayant été mises en place par les Japonais dans l'entre-deux-guerres. Restés des groupes familiaux, les chaebols ont développé leurs activités dans de nombreux secteurs, tout en contrôlant étroitement leurs filiales. Les chaebols ont été longtemps le principal moteur de la croissance de l'économie sud-coréenne. Ils peuvent par ailleurs exercer de fortes pressions sur les pays d'implantation ; en 1993, ayant acquis une usine de montage en Ouzbékistan, Daewoo fait modifier la législation sociale qui interdisait la production en continu avec trois équipes de huit heures. Cependant, la crise financière asiatique de 1997 a ébranlé non seulement l'ensemble de l'économie, mais aussi cette structure d'entreprise. Elle a toutefois nécessité des restructurations, fondées sur un recentrage des activités et un important effort de désendettement. Les chaebol sont parfois considérés comme des « colosses aux pieds d'argile » ; surendettés, ils ne survivent que par un soutien sans faille du système bancaire et du gouvernement. Cette collusion entreprises-gouvernement-hauts fonctionnaires a généré une importante corruption. Ainsi, le général Roh Tae-woo (au pouvoir de 1988 à 1993), a bénéficié de 650 millions de dollars de pots-de-vin. En outre, les chaebol sont handicapés par leur dépendance technologique à l'égard des pays étrangers, les conduisant à pratiquer une politique systématique de veille et d’espionnage technologique et industriel.
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