Bien et mal (philosophie)Dans les domaines religieux, éthique, philosophique et psychologique, « le bien et le mal » est un couple de concepts courant. Dans les cultures d'inspiration manichéenne ou abrahamique, le mal est généralement considéré comme l’opposé du bien, dans lequel le bien devrait prévaloir et le mal aurait vocation à être vaincu. Dans les cultures d'inspiration bouddhiste, le bien et le mal sont perçus comme une dualité antagoniste qui doit elle-même être surmontée en réalisant Śūnyatā, c'est-à-dire la reconnaissance du bien et du mal en tant que principes opposés mais complémentaires.
Éthique descriptiveL ́éthique descriptive ou comparative est une approche qui consiste à décrire et comparer les différents codes moraux d'une société ou d'un groupe. Elle se distingue de l'éthique prescriptive ou normative d'une part, et d'autre part de la méta-éthique, qui englobe les réflexions philosophiques sur ce que signifient les termes et théories éthiques. Certains philosophes comme Ludwig Josef Johann Wittgenstein se fient à l'éthique descriptive, aux choix effectués par une société ou une culture et qui n'auraient pas été mis en doute, pour décliner des catégories, qui varient typiquement selon les contextes, dans l'entreprise ou un organisme quelconque.
NoûsLe noûs (en νοῦς) est, en philosophie et dans l’Antiquité grecque, l'esprit, la raison, l'intellect. Cette notion, introduite pour la première fois dans un système cosmologique par Anaxagore de Clazomènes, au milieu du , a été enrichie et profondément renouvelée chez Platon, Aristote et Plotin. Par la suite, cette notion a connu une fortune et un développement considérables dans les domaines de l’éthique, de la gnoséologie, de la noétique, et en particulier dans l'histoire de la métaphysique.
Éthique à NicomaqueL’Éthique à Nicomaque (en Ἠθικὰ Νικομάχεια, Ethiká Nikomácheia) est un ouvrage d'Aristote qui traite de l'éthique, de la politique et de l'économie. Il est, avec l’Éthique à Eudème et la Grande Morale (Magna Moralia, d'authenticité douteuse), l'un des trois principaux livres exposant la philosophie morale d'Aristote. Aristote se propose ici de rechercher le sens ultime de la vie humaine, le souverain bien, c'est-à-dire le bonheur. Cette interrogation le pousse à s'interroger sur le genre de vie et les conduites les plus susceptibles de rendre heureux.
PhronesisLa phronesis (du grec ancien : ) est un concept philosophique. Employé en particulier dans l'Éthique à Nicomaque d'Aristote, ce terme a été traduit par « prudence » par Jules Tricot. Richard Bodéüs, en 2004, a opté pour la traduction par « sagacité ». En anglais, ce concept est le plus souvent traduit par practical wisdom (« sagesse pratique ») par opposition à la « sagesse contemplative ou théorétique » bien que le mot « prudence » soit aussi parfois utilisé.
MalL'idée de mal est associée à tous les événements accidentels ou non, aux comportements ou aux états de fait jugés nuisibles, destructeurs ou immoraux, et qui sont sources de souffrances morales ou physiques. Négligée par l'Antiquité qui tient cette idée pour une opinion ou un sentiment dont il faudrait se délivrer, le mal est devenu un problème philosophique avec les doctrines dualistes et l'apparition du monothéisme et du manichéisme, selon Olivier Abel.
Réalisme moralLe réalisme moral est la thèse méta-éthique selon laquelle les valeurs morales sont des faits objectifs, indépendantes des croyances individuelles et des normes culturelles. Selon ce principe, il existe des vérités morales objectives qui peuvent être découvertes et justifiées par la raison. Le réalisme moral implique qu'il y ait des faits moraux, concernant par exemple les actions obligatoires, les actions justes et les actions mauvaises, dont l'existence et la nature sont en grande partie indépendantes des croyances et des attitudes de ceux qui les expriment.