Le miracle économique japonais est le nom donné à la forte expansion économique du Japon dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale. Ruiné après sa capitulation, le pays devient dès la fin des années 1960 la deuxième puissance économique mondiale. La croissance ne prend fin qu'avec l'éclatement de la bulle immobilière et financière au début des années 1990. vignette|277px|Le World Trade Center d'Osaka, symbole du dynamisme financier retrouvé de ses keiretsu. Après avoir accédé au rang de puissance industrielle, le pays est anéanti en 1945 après sa capitulation face aux Alliés. Il a échoué dans sa tentative de contrôle de l'Asie de l'Est et a perdu les territoires qu'il occupait sur le continent asiatique. La Guerre du Pacifique a été coûteuse en hommes et le pays se retrouve sans ressources naturelles. Après la capitulation, le pays doit d'abord lutter contre la famine de sa population durant l'occupation américaine, avant de bénéficier du coup de pouce de son vainqueur. Le redémarrage concret de l'économie n'est observable qu'à compter de 1952. Dès le , les États-Unis soucieux de favoriser une reconstruction rapide de l’économie du pays, suspendent le paiement des réparations japonaises. De cette date à , les conditions du redressement sont réunies : dévaluation du yen par rapport au dollar, rétablissement de l’équilibre budgétaire, reconstitution des chantiers navals, faveurs faites de nouveau aux grandes entreprises pour des raisons de rationalisation de la production . Le plan Dodge d'assainissement économique du Japon imposé par les États-Unis le lutte avec succès contre l'inflation (malgré une décélération intense du rythme de croissance) et aboutit à un Yen de nouveau fortement et délibérément sous-évalué, de l'ordre de 20 % de son cours marchand (360 yens pour un dollar) stimulant la reprise des exportations. Avec l'occupation américaine de l'archipel japonais et la Guerre de Corée qui a déplacé le front chaud de la guerre froide de l'Occident à l'Extrême-Orient, le Japon se trouve en première ligne pour les fournitures militaires dont les industries japonaises profitent.
Colin Neil Jones, Andrea Alessandretti
Anton Schleiss, Michael Pfister, José Pedro Gamito de Saldanha Calado Matos, Mohammad Javad Ostad Mirza