Claude Chevalley, né le à Johannesbourg (Afrique du Sud) et mort le à Paris, est un mathématicien français spécialiste de l'algèbre et un des fondateurs du groupe Bourbaki.
Fils du diplomate Français Abel Chevalley et de Marguerite Sabatier, petit-fils du théologien Auguste Sabatier, il fait sa scolarité primaire à Chançay (Indre-et-Loire) et ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand à Paris.
En 1926, il est admis à l'École normale supérieure, où il suit les cours d'Émile Picard et, en 1929, est reçu troisième à l'agrégation de mathématiques.
De 1931 à 1933, il travaille sous la direction d'Emil Artin à l'université de Hambourg, puis avec Helmut Hasse à l'université de Marbourg. L'un des résultats de ses travaux est une étape technique dans le développement de la théorie des corps de classes, qui permet de remplacer l'utilisation des fonctions L par une méthode purement algébrique.
En 1934-35, il participe à la création, essentiellement par des anciens élèves de l'école normale supérieure, du groupe Bourbaki, à Paris (décembre 1934) et au début des travaux en 1935 à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme) (son nom figure aussi sur le faire-part de décès de « Nicolas Bourbaki, mort le 11 novembre 1968 »).
En 1968, professeur à l'université de Paris depuis 1957 (il y restera jusqu'à sa retraite académique en 1978, étant affecté à l'université Paris-VII lors du démembrement de 1970), il soutient le mouvement étudiant de mai, qui le remet profondément en cause, puis participe à la fondation du Centre universitaire expérimental de Vincennes qui devient par la suite l'université Paris-VIII. Il y crée le département de mathématiques où il enseigne jusqu'à sa retraite.
Il fonde le groupe écologiste Survivre et vivre en 1970, avec Alexandre Grothendieck et Pierre Samuel.
Il épouse en premier mariage sa cousine Jacqueline (il est marié avec elle de 1933 à 1948) puis en secondes noces l'historienne du théâtre Sylvie Bostsarron, ils sont les parents de la philosophe Catherine Chevalley (1951-), universitaire à Tours.