La colonisation assistée, ou migration assistée, est une stratégie utilisée en biologie de la conservation qui consiste en l’introduction intentionnelle d’espèces animales et végétales dans un milieu se trouvant en dehors de leurs aires de répartition originelles.
Ce processus de conservation s’intègre dans un contexte de perte de biodiversité et de changement climatique. La colonisation assistée a pour but de littéralement venir en aide à ces espèces en les déplaçant volontairement dans un nouveau milieu qui correspondra sur le long terme à la niche écologique de l’espèce.
Contrairement à d’autres méthodes de conservation qui ont pour but la réintroduction des espèces au sein de leurs aires de répartition naturelle, la colonisation assistée présente des risques conséquents liés au fait que les espèces ou variétés déplacées n’étaient pas primitivement présentes dans le milieu colonisé. Certaines mesures visent à réduire ces risques, qui peuvent par exemple engendrer des proliférations indésirables (problématiques d’espèces invasives) ou de la compétition due au recouvrement de niches écologiques d’espèces déjà présentes sur le site d’introduction par l’espèce colonisatrice.
La colonisation assistée est aussi parfois utilisée à des fins économiques (cf. exemple sur les langoustes de Tasmanie).
La migration assistée reste majoritairement théorique, à part pour quelques exemples d’applications. Ceci est dû au fait que cette stratégie de conservation est un sujet de débat dans le domaine de l’environnement et de la conservation. Un consensus sur son acceptabilité n’a pas encore été atteint.
En raison de l’urbanisation, de la fragmentation des habitats, de l’expansion de l’agriculture, ou encore de pollutions, la capacité des espèces à survivre dans leurs habitats naturels peut être menacée. On observe déjà aujourd’hui de nombreuses modifications dans l’aire de répartition de certaines espèces, cependant toutes ne sont pas capables de disperser ou de s’adapter suffisamment vite pour faire face au changement climatique et aux pressions anthropiques.
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vignette|350x350px| Les écosystèmes des forêts tropicales sont riches en biodiversité. C'est le fleuve Gambie dans le Parc national du Niokolo-Koba au Sénégal . Le changement climatique a eu un impact négatif sur les écosystèmes terrestres et marins, notamment sur la toundra, les mangroves, les récifs coralliens et les grottes. La hausse des températures mondiales, les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et l'élévation du niveau de la mer sont des exemples d'impacts importants liés au changement climatique.
thumb|Le Chioglosse portugais, une espèce de la forêt caducifoliée européenne qui s'est réfugiée dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique durant les glaciations du Pléistocène, et qui n'en est pas sorti depuis. En biologie, une espèce relique est une espèce dont l'aire de répartition est très limitée en comparaison de sa dimension dans des temps plus anciens, ou qui témoigne d'un taxon plus diversifié et répandu dans le passé lointain. L'épithète relique vient du latin reliquiae, les restes, les survivants, du verbe relinquere, laisser derrière soi.
thumb|300px|Le coquelicot est une plante hémérochore, classée parmi les archéophytes. Sa splendeur écarlate remplace ici l'or des fleurs du champ de colza qui sont fanées. Par hémérochorie, on entend – surtout en Europe – la diffusion des plantes par la culture. On utilise souvent le synonyme anthropochorie, en assimilant la culture à l’action de l'humain.