Le ghazal, gazel ou gazal est un genre littéraire florissant en Perse aux mais que l'on retrouve aussi en Inde et en Asie centrale. Il se présente sous forme d'un poème d'amour (le terme ghazal peut se traduire par parole amoureuse).
Le ghazal est aussi porté en musique dans le style de la musique persane. Ce sont des chants d’amour à résonance parfois mystique. Ils n’ont qu’un couplet et sont parfois chantés en rythme syncopé. On les retrouve dans tout le monde musulman ayant adopté le système du maqâm (de langue arabe), dont il est un composant. Ils furent adaptés de textes en langue ourdou et, influencés par la musique indienne, prirent la forme de thumri.
Le ghazal est un poème composé de plusieurs distiques ou shers, et chantant l'amour de l'être aimé.
En général, le ghazal obéit à des règles de composition strictes. Chaque distique est composé de deux vers d'égale longueur. Le second vers se termine par un mot ou groupe de mot identique dans chaque distique (le refrain), mot que l'on retrouve par ailleurs à la fin du premier vers du ghazal. En général, le dernier distique doit contenir une allusion ou une invocation à l'auteur du poème.
On retrouve parfois des contraintes concernant le dernier mot du second vers, avant le refrain. Celui-ci rime avec le dernier mot du premier vers comme dans ce poème d'Aragon ou bien il rime avec ses homologues des autres shers comme dans les ghazals de Marilyn Hacker (Desperanto : Poems, 1999, 2002).
Mais nombreux sont les poètes qui prennent des libertés concernant ces contraintes.Exemple :
Je suis rentré dans la maison comme un voleur
Déjà tu partageais le lourd repos des fleurs au fond de la nuit
J’ai retiré mes vêtements tombés à terre
J’ai dit pour un moment à mon cœur de se taire au fond de la nuit
Je ne me voyais plus j’avais perdu mon âge
Nu dans ce monde noir sans regard sans image au fond de la nuit...
Louis Aragon, Gazel du fond de la nuit (extraits) - le Fou d'Elsa, 1963,
Le thème du ghazal est en général l'amour d'une femme.
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thumb|Des scribes moghols au travail, en train de recueillir des « diwans ». Un diwan ou divan (en دیوان, divân ; en ديوان, dīwān) est un recueil de poésie ou de prose dans les littératures arabe, persane, ottomane et ourdou. Néanmoins son sens précis varie considérablement selon les littératures, les zones géographiques et les époques. Appliqué à la littérature arabe de l'époque classique, le diwân désigne principalement le recueil exhaustif de l'œuvre d'un poète, tandis qu'appliqué à la littérature persane de la même époque, le divan constitue un recueil anthologique des poèmes d'un auteur, qui n'inclut en général pas ses longs poèmes (de la forme mathnawi).
La littérature persane (en ادبیات فارسی) est la littérature écrite en persan. Certains considèrent que la littérature persane inclut les travaux écrits par des Perses en d'autres langues, comme le grec et l'arabe. Le persan est une langue indo-européenne et s'écrit généralement au moyen de l'alphabet perso-arabe, variante de l'alphabet arabe. Les travaux subsistants écrits en langues persanes (comme le vieux-persan ou le moyen-persan) remontent aussi loin qu'en 650 av. J.-C., date des inscriptions achéménides les plus anciennes retrouvées.
La qasida (en قصيدة) ou qaside (en قصیده) , est une forme poétique originaire de l'Arabie préislamique. Il s'agit typiquement d'une ode non-strophique, monomètre et monorime, d'une longueur minimum de 7 vers mais variant généralement entre 50 et 100 vers. La qasida intégra la littérature persane, où elle constitue surtout un poème lyrique laudatif adressé au prince. Théorisée au , elle forme un corpus clos, dont l'authenticité est mis en doute.