vignette|Duel à l’épée et au bocle (petit bouclier rond), (enluminure du Codex Manesse, 1320).
vignette|Amour courtois. Codex Manesse, , Cod. Pal. germe.848, fol. 32v, (Gottfried von Neifen, ménestrel germanophone né près d' Bad Urach).
Le tournoi regroupe un ensemble d'épreuves équestres ou pédestres au Moyen Âge.
Il est pratiqué en Occident entre les . L’apogée des tournois se situe dans les années 1125-1225.
Les enjeux en sont parfois courtois (on se bat pour une belle ou sa couronne de fleurs), pour de l'argent et parfois aussi symboliques, mimant ceux d’un véritable duel ou d’une guerre en réduction. Outre l’entraînement militaire, il est l’occasion de faire preuve de sa valeur, et pour les meilleurs combattants de s’enrichir, grâce aux armes des chevaliers vaincus et aux rançons versées par les prisonniers.
Le terme « tournoi » vient du verbe « tournoyer », lui même issu de « tourner », du latin tornare, « travailler au tour ». À l'origine, il était employé pour tout combat de chevalier à cheval, que ce soit lors d'une guerre ou lors d'un jeu. Il apparait clairement pour la première fois comme un combat d'apparat entre deux groupes de chevaliers rivaux en 1170 dans le roman Erec de Chrétien de Troyes. Dès lors le mot « tournoi » sera utilisé pour qualifier toute forme de jeu chevaleresque.
vignette|Le chevalier Vital (détail) sur la Tapisserie de Bayeux.
Au Moyen Âge, les tournois regroupent diverses épreuves. Lors d'un tournoi, il y avait des combats à pied, à l'arme individuelle, des prises de tours, des jeux d'adresse à cheval tels que la quintaine pour les écuyers et des mêlées à cheval avec des combats à la batte ou à l'épée neutralisée ; cette épreuve nommée behort était particulièrement spectaculaire, elle se déroulait le plus souvent dans un espace ouvert et dans des enclos au . Les chevaliers simulaient de véritables batailles rangées devant un public enthousiaste (y compris féminin).
Le terrain pouvait être situé sur les marches de deux principautés, mais également dans des landes entre deux villages, les terres cultivées et les habitations étant ainsi épargnées.