La littérature polonaise regroupe toutes les littératures en langue polonaise, ainsi que d'autres langues employées en Pologne à travers son histoire, comme l'arméno-kiptchak, le cachoube, le masourien, le ruthène, le silésien, le sorabe, le yiddish.
La Pologne a connu une histoire mouvementée : elle disparaît à la fin du , ressuscite après la guerre 1914-1918 puis tombe victime des totalitarismes nazi et communiste. Par conséquent, la littérature de ce pays a souvent été appelée à jouer le rôle de gardien de l'âme nationale et des valeurs patriotiques. Ainsi, alors que la Pologne est occupée par la Russie, la Prusse et l’Autriche-Hongrie, elle voit naître ses plus grands chefs-d'œuvre, notamment avec les écrivains du courant romantique exilés en France. Leurs écrits participent à l'éveil et à la construction de la conscience nationale polonaise.
Si, depuis toujours, l'Histoire est omniprésente en son sein, la littérature polonaise est également le lieu des expérimentations et les auteurs polonais deviennent les représentants d’une fusion culturelle unique en Europe grâce, notamment, aux écrivains d'origine juive. Au , confrontés aux totalitarismes nazi puis soviétique, les écrivains qui n'acceptent pas les règles prescrites de l’idéologie imposée, sont de nouveau condamnés à l'exil, physique ou spirituel. On doit à ces rebelles d’esprit des œuvres uniques qui transmettent l'expérience de la guerre, de l'horreur des camps et de la résistance face à l’oppression.
Héritière de sa longue histoire, la littérature contemporaine polonaise est en réinvention permanente, ce dont témoigne le dernier prix Nobel remporté par Olga Tokarczuk en 2018. Depuis sa création en 1901, six écrivains polonais ont reçu cette ultime récompense, signe de reconnaissance internationale : Henryk Sienkiewicz (1905), Władysław Reymont (1924), Isaac Bashevis Singer (1978, yiddish), Czesław Miłosz (1980), Wisława Szymborska (1996) et Olga Tokarczuk (2018).
Fichier:Stanisław Bizański-H.Sienkiewicz.jpg|[[Henryk Sienkiewicz]] (1846–1916)
Fichier:Wladyslaw Reymont 1924.