vignette|L'installation par électrodialyse inverse (RED) aux Pays-Bas. L’énergie osmotique, ou énergie bleue, est l'énergie dégagée lors de la rencontre entre deux eaux avec des concentrations en sel différentes (entre l'eau de mer et l'eau d’une rivière par exemple). À l’issue du processus ne reste que de l'eau saumâtre. Cette énergie a été inscrite en 2022 dans la directive RED II de l’Union européenne, comme une source d’énergie renouvelable au même titre que d’autres énergies renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne. À l'échelle mondiale, bien que pouvant théoriquement produire par an, compte tenu des contraintes techniques son potentiel ne serait plus que de par an et que de par an compte tenu des contraintes écologiques des estuaires fragiles, soit la production d'un pays comme la France. Deux technologies, l'électrodialyse inverse (RED) et l'osmose à pression retardée (PRO) font l'objet d'un usage commercial aux Pays-Bas (RED) et en Norvège (PRO). En , des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Lausanne publient une étude montrant qu'il serait théoriquement possible, avec une membrane de disulfure de molybdène épaisse de trois atomes dont 30 % de la surface serait couverte de nanopores, de générer théoriquement une puissance électrique d'. Jusqu’à présent, les chercheurs ont travaillé sur une membrane dotée d’un seul nanopore, mais si le potentiel de cette technologie était confirmé, l’énergie osmotique pourrait jouer un rôle majeur dans la production d’énergie renouvelable car, contrairement à l’éolien et au solaire, elle peut être produite en continu. En 2013, une équipe de recherche française du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), menée par le professeur Lydéric Bocquet, a construit un système expérimental utilisant le nitrure de bore qui a produit une puissance bien supérieure aux différentes méthodes antérieures. Pour ce faire, elle a utilisé une membrane imperméable et électriquement isolante percée par un seul nanotube de nitrure de bore d'un diamètre externe de quelques dizaines de nanomètres.
Aleksandra Radenovic, Andras Kis, Martina Lihter, Mukesh Kumar Tripathi, Mukeshchand Thakur, Sanjin Marion, Michal Daniel Macha