La , produit chimique dérivé de l'acide γ-aminobutyrique, est un médicament commercialisé sous le nom commercial de Neurontin ou génériques. Il est utilisé en médecine humaine comme antiépileptique, antalgique, co-analgésique et étudié comme anxiolytique en prescription hors AMM (off-label). La gabapentine, en tant que structurellement un dérivé de l'acide γ-aminobutyrique (ou GABA) inhibe spécifiquement certains canaux calciques contenant une sous-unité α2δ-1. Elle diminue le relargage de certains neurotransmetteurs dans la fente synaptique (noradrénaline et glutamate essentiellement). L'effet anti-dopaminergique est non significatif, voire l'augmente selon le taux basal. À forte dose la molécule se comporte comme antagoniste faible des récepteurs NMDA. Par cette action anti-glutamate la gabapentine préviendrait la mort neuronale induite par l'exito-toxicité. La Gabapentine augmente la conductance potassique, s'opposant à l'inhibition de ces canaux par certaines molécules (les neuroleptiques), s'opposant à leurs effets pro-convulsifs (canal hERG olanzapine et autres psychotropes). Une modulation du canal sodique rapide est plus hypothétique (voir référence 2). Le brevet date de 1977 et l'utilisation médicale (aux États-Unis) de 1993. Le chiffre d'affaires généré a atteint de dollars en 2004. La politique de marketing des laboratoires Parke-Davis, producteurs de la molécule et encourageant la prescription de cette dernière en dehors des indications reconnues, fait l'objet de deux procès : l'un, intenté par l'État alerté par un lanceur d'alerte, et un autre de type recours collectif, depuis 1996. Sous le nom commercial de Neurontin, la gabapentine est utilisée comme : antiépileptique ; antalgique, dans le traitement des douleurs neuropathiques telles la neuropathie diabétique et la neuropathie post-herpétique, proposé pour le soulagement de la douleur neurotrope associée à la maladie de Lyme (des douleurs chroniques dites neuropathiques surviennent chez 10–15 % des patients victimes d'une neuroborréliose due à Borrelia burgdorferi) ; comme co-analgésique à des dérivés morphiniques dans le cadre de douleurs cancéreuses neuropathiques ; anxiolytique, off-label dans le cadre du traitement de l'anxiété généralisée (TAG) chez des sujets bipolaires, à l'instar de la prégabaline grâce à son potentiel sédatif.
Carl Petersen, Sylvain Crochet, Célia Roxane Gasselin, Benoît Hohl