L' est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire, liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine, en dehors de la cavité utérine. Elle peut être asymptomatique, mais également provoquer des douleurs, parfois invalidantes (dysménorrhée, dyspareunie), des problèmes d'infertilité, ou des symptômes intestinaux (diarrhées, constipation).
On observe ce phénomène principalement dans la cavité abdominale,
sur le péritoine (endométriose péritonéale superficielle),
en zone sous péritonéale (endométriose pelvienne profonde),
au niveau des ovaires (kyste de l’ovaire endométriosique).
Dans les cas d'endométriose pelvienne profonde, ce tissu ectopique (glandes et/ou de stroma endométrial) peut se retrouver sur les ligaments utéro-sacrés, sur le vagin, sur les organes digestifs, comme le rectum, sur la vessie, voire sur les reins, et plus rarement, sur le diaphragme, les poumons, les tissus mous, les os et le cerveau. Ce tissu endométrial est hormono-sensible, comme l'endomètre et suit donc le cycle menstruel.
Si l'endométriose se situe à l'extérieur de l'utérus, elle est souvent associée à l’adénomyose, correspondant à la présence de glandes et/ou de stroma endométrial dans le myomètre.
L'endométriose a été observée pour la première fois au microscope par Karel Rokitansky en 1860, alors que des symptômes évocateurs de l'endométriose (dysfonctionnement menstruel, la grossesse comme remède possible, les douleurs pelviennes et l'infertilité) sont décrits depuis l'antiquité. Toutefois, l'endométriose étant une maladie multifactorielle, son étiologie, son évolution, sa physiopathologie font encore l'objet d'investigations.
190 millions de femmes sont concernées par l'endométriose à l'échelle mondiale. Entre 6 et 10 % des femmes en âge de procréer sont touchées. Toutefois, toutes ne sont pas diagnostiquées, car l'affection peut être asymptomatique, présenter des symptômes variables, et communs à d'autres affections, et nécessite de l'imagerie médicale (cœlioscopie, ).