Bien (philosophie)vignette|La Bonté (1839). Plâtre (Surmoulage) au musée François Rude de Dijon. Le Bien est, avec l'Un et le Vrai, l'un des trois transcendantaux de la Scolastique ; il est surtout de nos jours la valeur normative de la morale, avec comme opposé le Mal. La détermination de ce qui est bien ou mal, à distinguer de ce qui fait du bien, de ce qui fait mal, peut se faire dans le cadre des règles de civilité, de l'honneur, de l'utilité collective, de l'intérêt public, ou au contraire particulier.
Commensurabilité (éthique)La commensurabilité désigne, en éthique, la possibilité de placer sur un même niveau moral et de comparer deux principes moraux. Le concept est mobilisé dans le cadre de l'étude des traditions et des valeurs de différentes sociétés. Alasdair MacIntyre soutient qu'il n'existe aucune incommensurabilité dernière entre traditions. Pour Baruch Spinoza, les vérités ne sont pas commensurables entre elles. La question de la commensurabilité des vérités est reprise et explorée par Friedrich Nietzsche.
Par-delà le bien et le malPar-delà le bien et le mal. Prélude d'une philosophie de l'avenir (Jenseits von Gut und Böse - Vorspiel einer Philosophie der Zukunft) est une œuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, publiée en 1886. Le livre paraît après Ainsi parla Zarathoustra et avant la Généalogie de la morale, « qui complète et éclaire » Par-delà le bien et le mal. Il comporte une préface, neuf parties et un postlude, Du haut des monts, qui est un poème. Les neuf parties sont composées de 296 aphorismes, une forme que Nietzsche privilégie habituellement.
Sens de la viethumb|Hamlet contemple un crâne et s'interroge sur le sens de la vie (Sculpture de Lord Ronald Gower, 1888). L'expression "sens de la vie" désigne l'interrogation sur l'origine, la nature et la finalité de la vie ou plus généralement de l'existence, en particulier de l'existence humaine. Cette interrogation métaphysique se trouve souvent posée sous la forme d'une série de questions : « qui sommes-nous ? », « d'où venons-nous ? », « où allons-nous ? », « pourquoi sommes-nous ici-bas ? »...
MalL'idée de mal est associée à tous les événements accidentels ou non, aux comportements ou aux états de fait jugés nuisibles, destructeurs ou immoraux, et qui sont sources de souffrances morales ou physiques. Négligée par l'Antiquité qui tient cette idée pour une opinion ou un sentiment dont il faudrait se délivrer, le mal est devenu un problème philosophique avec les doctrines dualistes et l'apparition du monothéisme et du manichéisme, selon Olivier Abel.
Relativisme moralLe relativisme moral ou relativisme éthique est la doctrine philosophique qui consiste à considérer que les valeurs morales ne peuvent être évaluées objectivement. Cette position affirme que ce qui est considéré comme bon ou mauvais dépend des normes, des valeurs et des croyances. Tout jugement moral serait ainsi exclusivement tributaire du contexte culturel ou individuel de sorte qu'aucune considération morale universelle ne pourrait être établie.
Théorie des formesLa théorie des formes (aussi appelée théorie des idées ou théorie des formes intelligibles) est la théorie selon laquelle les concepts, notions, ou idées abstraites, existent réellement, sont immuables et universelles et forment les modèles (archétypes) des choses et formes que nous percevons avec nos organes sensoriels. Cette théorie repose sur une dualité entre l'ici-bas des réalités sensibles et le monde intelligible. Il s'agit de la doctrine métaphysique majeure de Platon. Le terme de platonisme renvoie à la théorie des formes.
AngeUn ange est une créature surnaturelle dans de nombreuses traditions, notamment dans les trois religions abrahamiques et dans l'Avesta. Ce terme désigne un envoyé de Dieu, c'est-à-dire un intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il transmet un message divin ou agit lui-même selon la volonté divine, et chante la gloire de Dieu. L'ange est normalement invisible, mais lorsqu'il se laisse voir, lors d'un rêve ou d'une vision, il a une apparence humaine, transfigurée par une lumière surnaturelle.
Théologie chrétienneLa théologie chrétienne veut « rendre raison de la foi chrétienne ». Elle est une tentative d'intelligence rationnelle de la foi au moyen des catégories de diverses philosophies (grecques au départ, modernes ensuite). Selon la formule de saint Anselme de Cantorbéry, on la définit comme Fides quaerens intellectum. La théologie désigne le discours croyant sur Dieu, la Bible, la religion et l'Église, et notamment sur les doctrines chrétiennes, élaborée selon les moyens et la perspective énoncés ci-dessus.
AxiologieL’axiologie (du grec : axia ou axios, valeur, qualité) peut définir, soit la science des valeurs sociologiques et morales, soit, en philosophie, à la fois une théorie des valeurs (axios) ou une branche de la philosophie s'intéressant au domaine des valeurs. C'est surtout dans l'Allemagne de la fin du que sont apparus des philosophes se réclamant de l'axiologie (tels Heinrich Rickert ou Wilhelm Windelband). En France, un courant axiologique « spiritualiste » se développa plus tard autour notamment de Louis Lavelle.