Un abattoir est un bâtiment dans lequel le bétail est abattu par plusieurs personnes pour l'alimentation humaine.
À Paris, les abattoirs sont créés au . Auparavant, l'abattage est réglementé par les corporations. La « Grande Boucherie » était l'une des plus puissantes de Paris, et intervint plusieurs fois dans les luttes politiques (cf. Étienne Marcel, révolte des Cabochiens). Elle possédait plusieurs tueries, lieux où l'on tuait les animaux, placées à l'intérieur de la ville et qui étaient de véritables cloaques, le sang et une partie des carcasses dégoulinant sur les trottoirs (voir le témoignage de Louis-Sébastien Mercier ou l'article de Jean Reynaud dans l’Encyclopédie dirigée avec Pierre Leroux). À Paris l'une de ces tueries se trouvait sur le parvis de Notre-Dame de Paris sous le nom de Boucherie du Parvis-Notre-Dame.
Cette tuerie fut transférée au rive droite, au Grand Châtelet. Quelques établissements monastiques possédaient une tuerie sur leurs terres, c'est le cas du Temple, de Saint-Germain des Prés, de la montagne Sainte-Geneviève.
Dans les villes plus petites, on trouve soit une seule tuerie, soit plus souvent une rue des bouchers, ou de la boucherie, où sont rassemblés les bouchers qui abattent chez eux les animaux.
Cependant, les bouchers prirent peu à peu l'habitude d'abattre les bêtes près de leur étal, et ce malgré les efforts des prévôts de Paris pour rassembler les tueries en un seul lieu.
L'abattage se fait soit dans la cour de la boutique, soit dans la rue même, le sang coulant dans la rue (et y stagnant quelquefois), ainsi que le contenu des intestins des animaux.
Dans son Tableau de Paris, en 1783, Louis-Sébastien Mercier décrit ainsi les boucheries : .
150px|vignette|droite|Panneau Histoire de Paris « Marché aux bestiaux de La Villette »
Création des abattoirs parisiens
Elle se fit par décret du : Napoléon décidait de créer 5 tueries; 3 sur la rive droite de la Seine et 2 sur la rive gauche.