Le point-virgule est un signe de ponctuation représenté par une virgule surmontée d’un point, principalement utilisé pour séparer deux membres de phrase indépendants l'un de l'autre grammaticalement, mais entre lesquels il existe une liaison logique. Le mot qui suit un point-virgule ne prend pas de majuscule, à moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'un nom propre.
vignette|Extrait de De Aetna (1495) figurant un point-virgule.
Le point-virgule moderne remonte à , date d’impression de De Aetna, le récit de l’ascension du volcan Etna par le jeune humaniste vénitien et futur cardinal Pietro Bembo (1470-1547). D’après le paléographe britannique Malcolm Parkes, il s’inspire de la virgula suspensiva pointée, c’est-à-dire une barre avec un point au milieu.
Dans son la, traité paru en , Alde le Jeune, petit-fils d’Alde Manuce, décrit le point-virgule comme un .
Le point-virgule a été inventé comme signe typographique par l’imprimeur italien Aldus Manutius pour deux usages : marquer qu’un mot est l’antonyme d’un autre, et séparer des propositions indépendantes dans une phrase.
Le signe est cependant bien plus ancien puisqu’on le rencontre déjà dans les manuscrits médiévaux comme signe d’abréviation, notamment pour la syllabe « et ». Ainsi, « deb; » se lisait « debet ». Le point-virgule est parfois aussi appelé point et virgule.
La tendance actuelle est à l’emploi de phrases courtes, et donc à l’emploi exclusif du point et de la virgule. Sylvie Prioul en parle dans son livre La Ponctuation ou l’art d’accommoder les textes, y compris pour appeler à sauver ce signe. Le , le site web Rue89 publie un canular annonçant que l’usage du point-virgule dans les documents administratifs allait être obligatoire afin de sauvegarder ce signe.
Dans les échanges numériques, le point-virgule est utilisé avec ou sans trait d'union et avec parenthèse fermante ou ouvrante de façon à former diverses expressions imagées appelées émoticônes (ou smiley en anglais), comme ;-), ;), :-), :), :-( ou :(.
Certains francophones accusent l’influence de l’anglais d’être responsable de cet abandon en français.