Un point d'interrogation, qui a aussi été appelé point interrogatif, est un signe de ponctuation qui se met à la fin d'une phrase interrogative, à la place du point.
En France, il est d'usage de placer une espace fine insécable avant le point d'interrogation, ou une espace insécable si la fine n'est pas disponible.
Au Canada, il se place sans espace, directement après la dernière lettre de la phrase, ou avec une espace fine insécable si elle est disponible.
En Suisse, le code typographique prescrit une espace fine insécable, ou pas d'espace du tout si elle n'est pas disponible.
En anglais, par exemple, le point d'interrogation se place, sans espace, directement après la dernière lettre de la phrase.
Comme le point d'interrogation finit une phrase, il est suivi d'une majuscule. Néanmoins, il arrive qu'on emploie le point d'interrogation sans finir une phrase. À l'oral, ce point d'interrogation correspond à une pause plus courte. Dans ce cas, le point d'interrogation a valeur de virgule, et est suivi d'une minuscule. Exemple : . Il en va de même lorsque la phrase interrogative est suivie d'une incise, quelle que soit la longueur de celle-ci ().
Une virgule d'interrogation a été proposée, mais il s'agit d'un exemple parmi d'autres de signe non retenu.
Les considérations typographiques sur le point d'interrogation s'appliquent à tous les signes en deux parties.
Ponctuation#Traitement des espaces pour les symboles bipoints
Le point d'interrogation est retrouvé dans des manuscrits à partir de l'époque carolingienne.
On prétend que ce symbole viendrait de l'abréviation qo du latin quaestio qui signifie « question ». Le « q » minuscule était écrit au-dessus du « o » minuscule et se transforma progressivement en point d'interrogation moderne. Toutefois, cette hypothèse semble dépourvue de toute preuve historique et n'est prise au sérieux par aucun paléographe. Selon une autre hypothèse, le signe trouverait son origine au , sous la forme d'un point suivi d'une sorte de tilde.