En logique, un concept est un contenu de pensée, qui, lorsqu'il est appliqué à un objet, peut former une proposition. En linguistique, le concept représente le signifié, c'est-à-dire le sens du mot, tandis que le mot lui-même constitue son signifiant. Le concept est un terme abstrait qui se distingue donc de la chose désignée par ce concept. Le terme lui-même est introduit au Moyen Âge (conceptus) par Thomas d'Aquin puis Guillaume d'Ockham et les autres philosophes scolastiques . Il vient du latin conceptus qui signifie « action de contenir, de tenir ensemble, de recevoir », dérivé du verbe concipere signifiant « concevoir ».
Les philosophes modernes (René Descartes, John Locke) substitueront au concept la notion d'idée, qui désigne plus généralement toute représentation mentale, qu'elle soit d'ordre perceptif, imaginaire ou purement abstrait.
Les différents philosophes ne sont pas nécessairement d'accord sur ce qu'est exactement un concept. Ainsi, bien que les concepts soient souvent interprétés comme des idées générales (le concept de chien, par exemple, rassemble les caractères communs à tous les chiens existants et possibles), d'autres interprétations en ont été données : chez Gottfried Wilhelm Leibniz, notamment, la notion complète exprime la substance individuelle et ne correspond qu'à elle.
Les concepts des objets constituent dans cette perspective l'ensemble des prédicats qui lui appartiennent ou qui sont, en langage aristotélicien, prédiqués d'un sujet. Pour Aristote, un concept est ce qui se réfère à l'essence, et non au propre : ainsi, le concept d'homme n'est pas « l'animal capable de rire » (car du fait que seul l'homme rit, le rire est le propre de l'homme et non son essence), mais un « animal raisonnable » ou un « animal politique » (zoon politikon). Autrement dit, le concept devrait exprimer la quiddité de la chose.
Assimilé à l'intension d'un terme, le concept a été considéré par la philosophie médiévale comme une représentation mentale qui renvoie à une série d'objets.