Le clonazépam, commercialisé notamment sous la marque Rivotril, est une molécule médicamenteuse de la classe des benzodiazépines, qui a une action myorelaxante, anxiolytique, sédative, hypnotique, anticonvulsivante et amnésiante, et dont l'utilisation à long terme présente un risque de dépendance très élevé.
En France, l'utilisation du clonazépam est restreinte au traitement des crises d'épilepsie. Il n'est plus utilisé dans un autre cadre en raison du risque élevé de dépendance et de mésusage. Dans certains pays et notamment aux États-Unis, il continue d'être utilisé comme anxiolytique. Il est également largement prescrit en Belgique.
Le clonazépam est utilisé dans le cadre de la prise en charge de l'épilepsie et du syndrome de Lennox-Gastaut. Les posologies dans le traitement de l’épilepsie vont de par jour.
Il est également utilisé hors AMM pour traiter certaines douleurs neuropathiques, l’anxiété et les troubles du sommeil. Aux États-Unis et au Canada, il est l’un des médicaments les plus prescrits avec le lorazépam et l’alprazolam pour traiter l’anxiété et les troubles paniques. Les posologies dans le traitement de l’anxiété vont de à par jour, cependant elles peuvent aller jusqu’à en psychiatrie.
De fortes doses ou un usage prolongé peuvent entraîner une dépendance physique et psychique et un syndrome de sevrage. Une surdose peut entraîner de façon exceptionnelle un coma, si ingéré seul.
En France, depuis le , le Rivotril (clonazépam) doit être prescrit sur une ordonnance sécurisée pour une durée maximale de douze semaines, l'ordonnance initiale annuelle devant être faite par un spécialiste en neurologie ou en pédiatrie, avec comme seule indication l'épilepsie (ou hors AMM), les renouvellements suivants de l'année pouvant l'être par tout médecin.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, l'utilisation du Rivotril est explicitée dans le du . Ce décret, suscitant les vives inquiétudes de proches de résidents en EHPAD, autorise, jusqu'au ,
Certains dénoncent ce recours au Rivotril comme l'application d'une euthanasie devenue légale, tel le député UDI Meyer Habib sur les réseaux sociaux.