Résumé
Le mal aigu des montagnes (MAM) est un syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en haute altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle plus ou moins importante. Ses symptômes sont des céphalées, des nausées et des vomissements, de l’insomnie, une fatigue générale, une lassitude, des vertiges, des troubles de l’équilibre, une dyspnée et de l’inappétence. La mort peut survenir par œdème cérébral ou pulmonaire. Il s’agit donc d’une maladie fréquente touchant des gens en bonne santé mais exposés à un environnement extrême de haute altitude. Son incidence est variable, mais augmente très rapidement avec l'altitude ; elle serait de 15 % à d'altitude et de 60 % à . Ce mal apparaît habituellement dans les 4 à 12 heures qui suivent l'arrivée en altitude : il régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente. Les personnes empruntant un téléphérique pour séjourner seulement une ou deux heures en haute altitude, le temps d'admirer le point de vue ne seront pas touchées. Le lien entre l'altitude, la densité en oxygène et le mal aigu des montagnes a été décrit, pour la première fois en 1878 par Paul Bert dans La pression barométrique : recherches de physiologie expérimentale. vignette|Avertissement concernant le mal aigu des montagnes, sur le circuit de l'Annapurna (Népal). La pression atmosphérique et donc avec elle, la pression partielle en oxygène, décroissent avec l’altitude selon une relation pratiquement exponentielle. Elle diminue d'un tiers à , de moitié à et des deux tiers au sommet de l'Everest. De ce fait, la quantité d’oxygène disponible au niveau cellulaire diminue (hypoxie cellulaire), ce qui engendre des réactions immédiates d'adaptation de l'organisme (hyperventilation, accélération de la fréquence cardiaque). En cas de séjour prolongé, d'autres mécanismes compensateurs apparaissent à moyen terme (plusieurs jours) comme la modification de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène, une polyglobulie, etc. Ces derniers mécanismes permettent un meilleur transport de l'oxygène.
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