Le système phonologique décrit ici est celui de l'arabe classique « théorique », celui du Coran ; l'arabe, en effet, n'est pas prononcé uniformément d'un pays à l'autre, tant s'en faut. Les faits de langues concernant les prononciations dialectales seront cependant signalés. Ces différences se retrouvent dans les différents cours et vidéos en ligne disponibles. Pour une description de l'alphabet et des règles d'écriture, consulter Alphabet arabe.
upright=2|vignette|Gabriel enseignant le Coran à Mahomet. L'arabe classique théorique est celui du Coran.
vignette|upright=2|Folio de Coran. L'écriture coufique ne note que le squelette consonantique ; et les points diacritiques des consonnes étaient initialement absents.
L'arabe est une langue sémitique, type de langue pour lequel les consonnes sont fondamentales. La sémantique est avant tout portée par le squelette formé par les consonnes des mots ; de leur côté les voyelles sont peu variées et indiquent, par rapport à ce squelette de consonnes, des variations grammaticales, ou des variations sémantiques au sein d'une même famille de mots. Ceci explique que les voyelles faibles peuvent souvent être élidées dans le discours parlé, que ce soit à l'intérieur des mots, ou dans les suffixes grammaticaux. Mais inversement, ces voyelles même faibles sont fondamentales pour comprendre la grammaire et l'orthographe de l'arabe classique.
Même si la consonne est fondamentale sur le plan sémantique, cette « articulation » qu'elle fournit sur le plan phonétique ne peut exister qu'en étant « mise en mouvement » par une voyelle, dont l'existence est souvent implicite dans les langues à alphabet consonantique, mais qui n'en sont pas moins indispensables à la prononciation :
(Sacy, grammaire arabe, §79).
De base, la syllabe arabe se compose ainsi pour l'oral de deux éléments fondamentaux :
La consonne, explicitement marquée, et qui porte la sémantique ;
La voyelle, généralement implicite, qui permet de « mettre en mouvement » cette consonne à l'audition.