Résumé
On appelle philosophie moderne la pensée qui, en Occident, s'étend sur ce que les historiens appellent l'époque moderne (1492-1789), incluant une partie de la Renaissance, le , et le siècle des Lumières. Elle ne doit pas être confondue avec la philosophie contemporaine. La philosophie moderne est, d'une part, l'héritière de la pensée antique en bien des points. . et leur ont notamment emprunté une partie de leur vocabulaire. Mais, d'autre part, les Modernes ont souvent conçu leur propre travail comme une ou un dépassement de ce que les philosophes de l'Antiquité avaient déjà accompli, ce qui les conduisit parfois à s'opposer à ces derniers. Par rapport à la philosophie antique et à la philosophie médiévale, la philosophie moderne, amorcée par la philosophie de la Renaissance, et intimement liée à l'essor de la science moderne, marque un profond renouveau de la pensée, tant dans le domaine politique, que dans la théorie de la connaissance ou encore la réflexion sur la religion. L'entreprise « d'améliorer » la philosophie antique apparaît clairement dans la philosophie politique, une des grandes caractéristiques de la philosophie moderne étant en effet d'avoir renouvelé celle-ci. Machiavel ou Hobbes ont tous deux voulu fonder la philosophie politique comme science, en la séparant nettement de l'éthique (alors que cette dernière et la politique étaient inséparables chez les grands penseurs de l'Antiquité comme Platon et Aristote). En outre, aussi bien Spinoza et Hobbes que Machiavel ont cherché à fonder la philosophie politique sur l'étude de l'homme tel qu'il est — et non de ce qu'il devrait être comme le faisaient les Anciens. Mais la philosophie moderne, selon la période qui la délimite, comprend aussi, dès la fin du , la philosophie des Lumières : Locke, Rousseau, Diderot, Voltaire entre autres. Le mot « philosophe » y prend le sens nouveau de « membre du parti philosophique » au fur et à mesure que se dessine une philosophie politique qui privilégie la démocratie, la tolérance et la souveraineté du peuple, que ce soit dans le Traité théologico-politique de Spinoza, le Contrat social de Rousseau ou dans Les deux Traités du gouvernement civil de Locke.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.