NoûsLe noûs (en νοῦς) est, en philosophie et dans l’Antiquité grecque, l'esprit, la raison, l'intellect. Cette notion, introduite pour la première fois dans un système cosmologique par Anaxagore de Clazomènes, au milieu du , a été enrichie et profondément renouvelée chez Platon, Aristote et Plotin. Par la suite, cette notion a connu une fortune et un développement considérables dans les domaines de l’éthique, de la gnoséologie, de la noétique, et en particulier dans l'histoire de la métaphysique.
Éthique à NicomaqueL’Éthique à Nicomaque (en Ἠθικὰ Νικομάχεια, Ethiká Nikomácheia) est un ouvrage d'Aristote qui traite de l'éthique, de la politique et de l'économie. Il est, avec l’Éthique à Eudème et la Grande Morale (Magna Moralia, d'authenticité douteuse), l'un des trois principaux livres exposant la philosophie morale d'Aristote. Aristote se propose ici de rechercher le sens ultime de la vie humaine, le souverain bien, c'est-à-dire le bonheur. Cette interrogation le pousse à s'interroger sur le genre de vie et les conduites les plus susceptibles de rendre heureux.
Prudence (vertu)La prudence (en grec φρόνησις [phronêsis] ; en latin prudentia) est un concept de la philosophie grecque qui a trouvé sa définition théorique la plus aboutie dans la philosophie d'Aristote. La phronêsis est ensuite devenue un concept central de la philosophie morale et politique, et la première des quatre vertus cardinales chez les Chrétiens. Étymologiquement, la phronêsis (φρόνησις) désigne l'acte de penser.
Sophia (philosophie)Sophia (en grec ancien : ) est un terme du platonisme, du gnosticisme, de l'Église orthodoxe, de la philosophie grecque de philosophie chrétienne, du mysticisme chrétien, du christianisme ésotérique, et de la religion hellénistique : il désigne la sagesse. La sophiologie est un concept philosophique sur la sagesse et un concept théologique sur la sagesse de Dieu et son aspect féminin. Chez Socrate et Platon, la sophia est une vertu essentielle du gouvernant lui permettant de voir les essences.
Sens communLe sens commun est une notion étudiée dans les sciences sociales. Le concept se rapporte à une forme de connaissance regroupant les savoirs largement diffusés dans une culture donnée : normes, valeurs et associations symboliques. Le sens commun fait référence à des opinions, des croyances, et des perceptions largement partagées au sein d'une organisation sociale donnée. C'est ce que l'on nomme parfois familièrement le « gros bon sens ». La notion a évolué dans le temps.
Aristotelian ethicsAristotle first used the term ethics to name a field of study developed by his predecessors Socrates and Plato. In philosophy, ethics is the attempt to offer a rational response to the question of how humans should best live. Aristotle regarded ethics and politics as two related but separate fields of study, since ethics examines the good of the individual, while politics examines the good of the City-State, which he considered to be the best type of community.
SagesseLa sagesse (équivalent en grec ancien ) est un concept utilisé pour qualifier le comportement d'un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, la sincérité, le discernement et la justice s'appuyant sur un savoir raisonné. Dans le domaine de la philosophie, la sagesse représente un idéal de vie vers lequel tendent les philosophes, « amoureux de la sagesse », qui « pensent leur vie et vivent leur pensée », à travers le questionnement et la pratique de vertus.
ÉpistémèL'épistémè est un concept philosophique d'origine grecque (en ἐπιστήμη), qui signifie la science (au double sens de savoir constitué, et de vertu qui consiste à ), par exemple dans le livre VI de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote. Michel Foucault, dans Les Mots et les Choses, voit dans l'épistémè une notion de philosophie, d'histoire et de sociologie, alors que l'épistémologie renverrait à une généalogie du savoir, en tant qu'étude des sciences (objectifs, organisations et méthodes des objectifs, principes fondamentaux, ses enseignements, relations entre elles, etc.
Bien (philosophie)vignette|La Bonté (1839). Plâtre (Surmoulage) au musée François Rude de Dijon. Le Bien est, avec l'Un et le Vrai, l'un des trois transcendantaux de la Scolastique ; il est surtout de nos jours la valeur normative de la morale, avec comme opposé le Mal. La détermination de ce qui est bien ou mal, à distinguer de ce qui fait du bien, de ce qui fait mal, peut se faire dans le cadre des règles de civilité, de l'honneur, de l'utilité collective, de l'intérêt public, ou au contraire particulier.
VertuLa vertu est l'excellence morale. Concept majeur de la philosophie, cette notion est également à l'intersection de la religion et de la politique. Un des objets majeurs de réflexion des philosophes, la vertu est polysémique et a été définie par de nombreux penseurs en des termes différents. En philosophie grecque classique, reprise par le judaïsme hellénisé et le christianisme, on distingue parmi toutes les vertus quatre vertus cardinales (du latin cardo, pivot) : la prudence, la tempérance, la force d'âme et la justice.