La croyance en un monde juste ou hypothèse du monde juste est un biais cognitif originellement décrit par le psychologue social , suivant laquelle on obtient ce qu'on mérite ou mérite ce qu'on obtient.
Selon cette croyance, toute noble action d'une personne doit nécessairement et justement tendre à lui être bénéfique, tandis que toute action mauvaise tend à lui nuire. Autrement dit, l'hypothèse du monde juste est la tendance à considérer des événements produits ou attendus comme les conséquences d'une force universelle restaurant l'équilibre moral. Cette croyance implique généralement l'existence d'une force métaphysique : équilibre ou justice cosmique, destin, providence, etc. Elle peut aisément être la cause de sophismes, de rationalisation comme le blâme de la victime pour son propre malheur.
Les résultats cohérents obtenus à la suite de l'application de cette théorie dans différents domaines de recherche, c'est-à-dire le lien entre une croyance forte des observateurs et leur tendance à assigner le blâme aux victimes pour la souffrance de ceux-ci, ont fait d'elle une théorie largement acceptée dans le cadre de la recherche en psychologie sociale.
Si de nombreux philosophes ont abordé le sujet sous différents aspects, ce sont les travaux de Lerner qui ont mis la croyance en un monde juste sur le devant de la scène scientifique dans le domaine de la psychologie sociale.
Melvin a été amené à étudier les croyances relatives à la justice et l'hypothèse du monde juste dans le contexte d'une enquête de psychologie sociale sur les interactions sociales et sociétales négatives. À la suite des travaux de Stanley Milgram sur l'obéissance à l'autorité, Lerner tenta de montrer comment les régimes faisant usage de violence et de cruauté peuvent conserver le soutien populaire et comment la population en vient à accepter des normes sociales et des lois qui produisent misère et souffrance.
Lerner a voulu conduire son enquête après avoir constaté la tendance répétée des observateurs à blâmer les victimes pour leurs souffrances.
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En psychologie sociale, la faute de la victime ou blâmer la victime concerne une ou plusieurs victimes d'un crime, d'un accident ou d'autres types d'incidents entièrement ou partiellement tenues pour responsables de ce qu'elles ont subi. Cette qualification est également appelée double victimisation. On retrouve entre autres le concept en santé et dans certains milieux militants. Le déni de la victime (le report de la faute sur la victime) est l'une des méthodes de la neutralisation de la culpabilité identifiée par la psychologie comportementale et la sociopsychologie de la délinquance.
L'erreur fondamentale d'attribution est un biais psychologique qui consiste à accorder une importance disproportionnée aux caractéristiques internes d'un agent (caractère, intentions, émotions, connaissances, opinions) au détriment des facteurs externes et situationnels (faits) dans l'analyse du comportement ou du discours d'une personne dans une situation donnée. À l'inverse, ce biais nous incite à considérer les facteurs externes et situationnels parfois de manière disproportionnée par rapport aux caractéristiques internes quand nous sommes à l'origine de la situation.
La victimisation est le fait d'être considéré comme victime d'un acte ou d'un phénomène donné (rejet social, catastrophe naturelle, agression, terrorisme, racisme, etc.). Le fait d'attribuer aux victimes la responsabilité de la situation dans laquelle elles se trouvent est un phénomène nommé « double victimisation » ou en. De nombreuses associations de victimes (Aide aux parents d'enfants victimes, SOS-Attentats) ont permis en France de faire évoluer la législation, afin qu'elle leur soit plus favorable.