La dysthymie (du grec δυσθυμία, « mélancolie ») est un trouble de l'humeur, chronique et persistant, impliquant un spectre dépressif. Elle n'est pas nécessairement moins sévère qu'une dépression clinique. Le terme est attribué à James Kocsis durant les années 1970.
La dysthymie est un type de dépression moyenne. La dysthymie étant un trouble dépressif, les patients peuvent en faire l'expérience durant plusieurs années avant d'être diagnostiqués (si aucun symptôme apparent ne survient). Souvent les patients peuvent croire que la dépression fait partie de leur caractère, et ne parlent ainsi pas de leurs symptômes à leur médecin, famille ou amis.
La dysthymie (ou trouble dysthymique) est une forme de dépression atténuée et chronique produisant une souffrance significative. Ce terme a été introduit en 1980 dans le DSM-. Auparavant, ces troubles ont été tantôt considérés comme des troubles de l'humeur, tantôt comme des troubles de la personnalité : on a parlé par exemple de « névrose dépressive ». On peut en rapprocher également certains troubles névrotiques comme la neurasthénie ou la psychasthénie.
La dysthymie peut être liée à une structure peu favorable au développement positif de l'enfant : violences, incestes, guerres, carences affectives importantes, timidité extrême. L'enfant tend à considérer ces faits comme normaux et finit par les banaliser et les intégrer à sa structure psychique. Si l'enfant ou l'adulte ne sont pas pris en charge, les risques de destruction, d'autodestruction ou de suicide sont très importants. Il est possible pour la personne atteinte de dysthymie de reconnaître les signes avant-coureurs tel que fort sentiment de tristesse, abattement, vision très pessimiste de l'avenir, isolement... Pour l'enfant il est conseillé dans la mesure du possible une assistance éducative, un environnement assaini, un espace d'expression, des longues périodes de loisirs, un soutien moral, un suivi scolaire et un suivi thérapeutique.