Bouddhisme en Chinevignette| Temple du Cheval blanc de Luoyang, site du premier temple bouddhiste en Chine. vignette|Fresque du temple Shaolin. Introduit en Chine au milieu du , le bouddhisme y est devenu à partir de la fin du l’un des trois principaux courants idéologiques et spirituels (les « Trois écoles », ) avec le confucianisme et le taoïsme, tout en y poursuivant son évolution. À l'exception de certaines influences vajrayana (bouddhisme tibétain) ou hinayana, les principaux courants actuels des bouddhismes japonais, coréen et vietnamien proviennent d'écoles mahayana qui sont nées ou ont pris leur essor en Chine.
Bouddhisme mahāyānaLe bouddhisme mahāyāna, (terme sanskrit – महायान – signifiant « grand véhicule », en chinois : 大乘, dàchéng ; en japonais : 大乗, daijō ; en vietnamien : Đại Thừa ; en coréen : 대승, dae-seung), apparaît vers le début de notre ère dans le Nord de l’Inde et dans l'Empire kouchan, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient.
Zenvignette|La calligraphie de l’enso (en japonais, « cercle ») symbolise, dans le bouddhisme zen, la vacuité ou la pratique et l'éveil qui sans cesse se renouvellent (dokan, « anneau de la Voie »). Ce symbole est issu du wuwei taoïste. Le zen est une branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité du chan chinois. Elle met l'accent sur la méditation (dhyāna) dans la posture assise dite de zazen. Le mot « zen » est la romanisation de la prononciation japonaise du caractère chinois ; il est prononcé chán en mandarin, zeu en shanghaïen et est également appelé Son en Corée et Thiền au Vietnam.
Mantrathumb|300px|Exemple de mantra gravés sur des pierres : une pratique courante dans les régions bouddhistes. Un mantra (sanskrit ; devanāgarī : मन्त्र) est une formule sacrée ou invocation utilisée dans l'hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et le jaïnisme. On trouve les premiers mantra en sanskrit védique dans le Rig-Véda, qui sont utilisés à des fins rituelles. Leur usage a par la suite été systématisé dans le tantrisme en tant qu'instrument de salut. Depuis l'Inde, ils se sont répandus avec le bouddhisme, au Tibet, en Asie du Sud-Est et en Extrême-Orient.
Taoïsmevignette|upright|道 dào « la Voie », calligraphie 草書 cǎoshū « herbes folles », un style très libre influencé par le taoïsme. Le taoïsme (.) est un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme, et se fonde sur l'existence d'un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ». Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Dao de jing de Lao Tseu, le Lie Tseu et le Zhuāngzǐ de Tchouang Tseu, et s’exprime par des pratiques qui influencèrent de façon significative tout l’Extrême-Orient, et même l'Occident depuis le .
Dynastie Tangvignette|upright=1.3|La Grande pagode de l'oie sauvage, Xi'an (ancienne Chang'an), Shaanxi. Dynastie Tang, 652 (première construction) et . vignette|upright=1.3|Groupe de joueuses de polo, figurines funéraires en céramique, Art Gallery of New South Wales. La dynastie Tang (, Ten quelquefois) () est une dynastie chinoise précédée par la dynastie Sui (581-618) et suivie par la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. Elle a été fondée par la famille Li, qui prit le pouvoir durant le déclin et la chute de l'empire Sui.
Sūtra du Lotusthumb|Commentaire du Sūtra du Lotus datant de 615, copie attribuée au prince japonais Shōtoku. Le Sūtra du Lotus est l'un des plus importants sūtra dans le bouddhisme mahāyāna. Le titre complet est, en sanskrit, सद्धर्मपुण्डरीकसूत्र soit. On connaît en fait ce sûtra par sa version sanskrite ainsi que par différentes traductions en chinois. Il s'agit d'un sūtra très populaire en Chine et au Japon. Certaines de ses parties comptent peut-être parmi les plus anciens sūtra du mahāyāna.
KshitigarbhaKshitigarbha (en sanskrit : क्षितिगर्भ, IAST : Kṣitigarbha), en japonais Jizō, est l'un des huit grands bodhisattvas (Mahâsattvas). Son vœu est de devenir bouddha une fois les enfers complètement vides ; il est chargé de sauver les êtres de la souffrance pendant la longue période allant du parinirvāṇa du bouddha Shakyamuni jusqu’à l’arrivée du futur bouddha Maitreya. Avec Mañjuśri, Samantabhadra et Avalokiteśvara, il fait partie des quatre grands bodhisattvas les plus vénérés en Chine ; son lieu de pèlerinage est sur le mont Jiuhua situé dans l’Anhui, province orientale de Chine.
Dynastie YuanLa dynastie Yuan (), officiellement le Grand YuanCivil Society in China: The Legal Framework from Ancient Times to the 'New Reform Era, , note 69. ( ; en moyen mongol , Dai Ön Ulus, littéralement « Grand État Yuan »), est une dynastie mongole fondée suivant la tradition chinoise en 1271 par Kubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan, et qui règne sur la Chine jusqu'en 1368. Formellement, en Chine, elle succède à la dynastie Song et précède la dynastie Ming.
Avalokiteśvaravignette|Avalokiteśvara du temple de Plaosan (Java central, Indonésie) Le bodhisattva Avalokiteshvara (hindi : अवलोकितेश्वर, Avalokiteśvara « seigneur qui observe depuis le haut », chinois : 觀世音, Guānshìyīn ou 觀音, Guānyīn (Guanyin), shanghaïen : Kueu (sy) in, coréen : 관세음, Gwanseeum, japonais : 観音, Kan'non ou Kanzeon, tibétain : Chenrezig, vietnamien : Quán Thế Âm, indonésien : Kwan Im, khmer : លោកេស្វរ, Lokesvara), est sans doute le grand bodhisattva le plus vénéré et le plus populaire parmi les bouddhistes