Concept

Formule de Héron

Résumé
En géométrie euclidienne, la formule de Héron, portant le nom de Héron d'Alexandrie, permet de calculer l'aire S d'un triangle quelconque en ne connaissant que les longueurs a, b et c de ses trois côtés : La formule était déjà connue d'Archimède. Héron d'Alexandrie énonce et démontre son théorème dans son traité Les Métriques. Sa démonstration s'appuie sur les propriétés du cercle inscrit dans un triangle et sur l'exploitation des rapports de longueurs dans des triangles semblables. Les propriétés trigonométriques permettent une démonstration plus courte de cette égalité. Ainsi, la formule de Héron peut se déduire de manière algébrique de la loi des cosinus . Il existe beaucoup d'autres démonstrations : voir notamment l'article « Loi des cotangentes ». Il existe également un moyen simple de retrouver la formule de Héron par des considérations sur la forme que doit prendre le polynôme S en exploitant les propriétés des triangles plats, les propriétés d'homogénéité et de symétrie. D'après les calculs intermédiaires ci-dessus, on a aussi : On a : (déterminant de Cayley-Menger). La formule de Héron présente une instabilité lors du calcul numérique, qui se manifeste pour les triangles en épingle, c'est-à-dire dont un côté est de dimension très petite par rapport aux autres (confrontation de petites et grandes valeurs). En choisissant les noms de côtés de telle sorte que a > b > c, et en réorganisant les termes de façon à optimiser les grandeurs ajoutées ou soustraites, William Kahan propose une formule plus stable : En trigonométrie sphérique, il existe une formule analogue à la formule de Héron qui permet de déduire l'aire d'un triangle sphérique à partir de ses côtés : elle est donnée par le théorème de l'Huilier. Il existe des formulations analogues pour déterminer l'aire d'un quadrilatère, mais à moins qu'il soit inscriptible, la donnée supplémentaire d'angles ou des diagonales est nécessaire. Voir : Formule de Bretschneider et Formule de Brahmagupta. Le volume d'un tétraèdre est donné en fonction de la longueur de ses arêtes par le déterminant de Cayley-Menger .
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