Conduit (musique)Dans la musique médiévale, le conduit est un chant latin, sur un texte à caractère généralement paraliturgique, ou simplement moralisateur. Il s'agit en fait d'un chant de « conduite », essentiellement en vogue aux . Les musiciens de l'École de Notre-Dame (Léonin, Pérotin, etc.) ont écrit un certain nombre de conduits. Le conduit peut être écrit à une ou plusieurs voix.
Neumevignette|Neumes originaux. thumb|Notation neumatique carrée. On appelle neumes (du grec ancien / neûma « inclinaison », sans lien étymologique avec / pneûma « esprit », malgré l’étymologie médiévale) des signes de notation musicale décrivant de petites formules mélodiques appliquées à une syllabe. À l’origine, ils indiquaient d’une manière peu précise les « inclinaisons », c’est-à-dire les inflexions de la mélodie, d’où leur nom. Ils furent en usage à partir du et durant tout le Moyen Âge, jusqu'à la généralisation de la portée moderne à cinq lignes.
Musique du Trecentodroite|vignette|297x297px|Francesco Landini, le compositeur le plus célèbre du Trecento, jouant sur un orgue portatif (illustration du XVe siècle, Squarcialupi Codex). Le Trecento, c'est-à-dire le , a été en Italie une période de vigueur et d'activité dans le domaine des arts, et notamment en peinture, en architecture, en littérature et en musique. La musique du Trecento a suivi en de nombreux points les avancées des autres arts, par exemple en initiant de nouvelles formes d'expression, en particulier dans le chant profane en langue vernaculaire, c'est-à-dire en italien.
Clausule (musique)The clausula (Latin for "little close” or “little conclusion"; plural clausulae) was a newly composed section of discant ("note against note") inserted into a pre-existing setting of organum. Clausulae flourished in the late twelfth and thirteenth centuries and were associated with the Notre Dame school. The origin of the clausula has long been subject of scholarly debate, as the relationship between clausulae and motets is very complicated. Clausulae eventually became used as substitutes for passages of original plainchant.
Rondeau (poésie)250px|vignette|Charles d'Orléans.Lettrine ornée, ,Paris, Archives nationales. Le rondeau est un poème à forme fixe ancien comportant trois strophes isométriques construites sur deux rimes, avec des répétitions obligées et se fermant sur lui-même ce qui est à l'origine de son nom. Lié à l'origine à la chanson et à la musique, le rondeau est léger et souvent badin. C'est une forme souple et virtuose qui utilise surtout l'octosyllabe et parfois le décasyllabe en tercet, quatrain ou quintil, et qui présente diverses dispositions aux dénominations pas toujours éclairantes.
DéchantDans la musique médiévale, le déchant ou discantus est un style musical vocal et sacré, et aussi un procédé d'écriture polyphonique. Il consiste en l'adjonction d'un contrechant, non plus au-dessous du fragment de plain-chant (comme dans l'organum primitif) mais au-dessus. À partir du , il se distingue de l'organum parallèle. La partie grave — c'est-à-dire la voix principale, ou vox principalis — prend le nom de cantus firmus, ou de teneur.
Canon (musique)vignette|droite| Tout par compas suy composés (folio 12). Canon circulaire de Baude Cordier, extrait du Codex Chantilly, manuscrit du . Un canon (en kanōn « règle, précepte ») est un procédé de composition musicale contrapuntique dans laquelle plusieurs voix, vocales ou instrumentales, jouent ou chantent une imitation de la mélodie, mais de manière différée. C'est la forme la plus stricte de l'imitation polyphonique. Dans ses origines, la construction du canon se détermine entièrement par l'invention de la mélodie qui donne la règle aux autres voix.
LéoninLéonin (en latin Leoninus, né vers 1150 - mort vers 1210) est un maître de musique de la cathédrale Notre-Dame de Paris. En tant que responsable de ce qui était à la fois une école musicale et un chœur, il succédait à maître Albert. Il précéda Pérotin. Étant donné l'importance et le rayonnement de cette institution dans l'histoire de la musique, c'est sous le nom d'« école de Notre-Dame » qu'on désigne les musiciens et le style musical qu'on y pratiquait alors (de 1170 à 1240).
Ars antiquaArs antiqua, aussi appelé ars veterum ou ars vetus, est un terme utilisé par les musicologues modernes pour désigner la musique médiévale de l'Europe du Moyen Âge, entre 1170 et 1310 environ. Cette période couvre la période de l'école de Notre-Dame de Paris (utilisation de lignes mélodiques multiples, simultanées et indépendantes), et les années suivantes qui ont vu le développement du motet. Le terme ars antiqua est généralement limité à la musique sacrée et/ou polyphonique, et exclut donc les chants monophoniques profanes des troubadours et des trouvères.
Ars novathumb|300px|Page du manuscrit enluminé le Roman de Fauvel, c. 1318, à l'origine d'un possible début de l'Ars nova. Bibliothèque nationale de France, Paris. L'Ars nova est un courant de la musique médiévale occidentale, centré sur la France, et qui englobe une période comprise entre l'écriture du Roman de Fauvel (1310-1314) et la mort de Guillaume de Machaut (1377). On utilise parfois ce terme pour désigner, d'une manière générale, l'ensemble de la musique polyphonique européenne du , ce qui inclut des compositeurs italiens tels Francesco Landini, Jacopo da Bologna, Paolo da Firenze, Gherardello da Firenze ou encore Lorenzo da Firenze.