Le non-cognitivisme est une théorie méta-éthique selon laquelle les phrases morales n'expriment pas de propositions (c'est-à-dire d'affirmations) et ne peuvent donc être vraies ou fausses. Un non-cognitiviste nie la prétention cognitiviste selon laquelle les « jugements moraux sont capables d'être objectivement vrais parce qu'ils décrivent certaines caractéristiques du monde ». Si les affirmations morales ne peuvent être vraies et si on ne peut connaître quelque chose qui n'est pas vrai, le non-cognitivisme implique que la connaissance morale est impossible.
Le non-cognitivisme implique que des attitudes non cognitives sous-tendent le discours moral et que ce discours consiste donc en actes de langage non déclaratifs tout en acceptant que les énoncés moraux ressemblent superficiellement à des énoncés déclaratifs qui expriment des propositions. Le but de l'interprétation des prétentions morales comme actes de langage non déclaratifs est d'expliquer ce que signifient les prétentions morales si elles ne sont ni vraies ni fausses (comme l'impliquent les philosophies telles que le positivisme logique). Des énoncés comme « Honte à l'assassinat ! » et « Ne tue pas » ne sont pas susceptibles d'être vrais ou faux mais possèdent un sens non-cognitif.
L'émotivisme, associé à A. J. Ayer, au Cercle de Vienne et à C. L. Stevenson, est la position selon laquelle les phrases morales expriment essentiellement les émotions de la personne qui les énonce et visent à influencer les actions de l'auditeur. Ainsi considéré, « Tuer est mal » est traduit par « Honte à l'assassinat ! » ou « je désapprouve l'assassinat ».
Un position proche de l'émotivisme, développé par R. M. Hare est appelé prescriptivisme universel. Les prescriptivistes interprètent les affirmations morales comme étant des « impératifs » universels, prescrivant des comportements que chacun doit adopter. Selon le prescriptivisme, des phrases comme « Tu ne tueras point » ou « ne vole pas ! » sont les expressions les plus claires de la morale tandis que des reformulations comme « Tuer est mal » ont tendance à obscurcir le sens des phrases morales.
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Le réalisme moral est la thèse méta-éthique selon laquelle les valeurs morales sont des faits objectifs, indépendantes des croyances individuelles et des normes culturelles. Selon ce principe, il existe des vérités morales objectives qui peuvent être découvertes et justifiées par la raison. Le réalisme moral implique qu'il y ait des faits moraux, concernant par exemple les actions obligatoires, les actions justes et les actions mauvaises, dont l'existence et la nature sont en grande partie indépendantes des croyances et des attitudes de ceux qui les expriment.
L'émotivisme est la conception méta-éthique (concernant l'éthique) selon laquelle les jugements moraux sont des expressions des émotions ou des attitudes du locuteur qui émet ces jugements. Le « mal » renvoie à une émotion négative associée à une attitude de désapprobation, tandis que le « bien » renvoie à une émotion positive associée à une attitude d'approbation ou d'adhésion. L'émotivisme est, avec le prescriptivisme, l'une des formes que prend l'expressivisme en éthique.
Lexpressivisme est une théorie méta-éthique relative à la signification du langage moral. Selon l'expressivisme, les phrases qui emploient des termes moraux comme « Il est mal de torturer un être humain innocent » ne sont pas des descriptions ou des affirmations de faits. Les termes moraux tels que « mal », « bon » ou « juste » ne se réfèrent pas non plus à des propriétés réelles et immanentes. La fonction principale des phrases morales, selon l'expressivisme, n'est pas d'énoncer quelque fait que ce soit mais plutôt d'exprimer une attitude évaluative vis-à-vis d'un objet d'évaluation.
Explore l'argumentation éthique, en mettant l'accent sur le devoir de justifier les actions et la hiérarchie des biens en jeu dans les dilemmes éthiques.