Lexpressivisme est une théorie méta-éthique relative à la signification du langage moral. Selon l'expressivisme, les phrases qui emploient des termes moraux comme « Il est mal de torturer un être humain innocent » ne sont pas des descriptions ou des affirmations de faits. Les termes moraux tels que « mal », « bon » ou « juste » ne se réfèrent pas non plus à des propriétés réelles et immanentes. La fonction principale des phrases morales, selon l'expressivisme, n'est pas d'énoncer quelque fait que ce soit mais plutôt d'exprimer une attitude évaluative vis-à-vis d'un objet d'évaluation. L'expressivisme est ainsi une forme de non-cognitivisme moral.
Parce que la fonction du langage moral est non descriptive, les phrases morales ne possèdent aucune condition de vérité et n'ont en elles-mêmes aucune valeur de vérité.
L'expressivisme est une forme d'anti-réalisme, position d'après laquelle il n'existe pas de faits moraux que les phrases morales décriraient ou représenteraient, ni même de propriétés morales auxquelles les termes moraux se rapporteraient. Les expressivistes nient la thèse selon laquelle les énoncés moraux sont des comptes-rendus de faits spécifiquement moraux (le kantisme, par exemple) ainsi que l'idée qu'ils décrivent des faits (à l'instar de l'éthique intuitionniste).
Puisque la fonction du langage moral n'est pas descriptive, on ne peut plus envisager que le discours moral se fourvoie par des allégations ontologiques erronées.
Pour les partisans de l'expressivisme, la fonction des phrases morales telles qu'elles sont employées dans le discours ordinaire ne consiste pas à décrire les attitudes morales du locuteur. Les expressivistes se montrent donc critiques à l'égard du subjectivisme moral, au moins dans sa forme descriptive : celle où est avancée l'idée que les énoncés du type « X est bon / mauvais » signifient « j'approuve / désapprouve X ». En tant que théorie descriptiviste, le subjectivisme maintient, contre l'expressivisme, que les phrases morales sont utilisées pour représenter des faits, à savoir des faits relatifs aux états psychologiques du sujet.
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L'amoralisme (scepticisme moral), antonyme de moralisme, est une doctrine qui préconise l'ignorance ou le mépris de la morale. Elle complète le point de vue moral, à savoir les notions du bien et du mal, par le neutre ou la logique « indécidable » montrée par Kurt Gödel. Cette doctrine rejette la morale courante ; elle prône l'ignorance complète d'intentions morales et la croyance que la théorie de la moralité est immatérielle. Par exemple, la science ou la vie organique sont amorales.
Le scepticisme moral est une classe de théories méta-éthiques dont tous les membres impliquent que personne n'a de connaissance morale. De nombreux tenants du scepticisme moral avancent également la plus forte assertion modale que la connaissance morale est impossible. Le scepticisme moral s'oppose particulièrement au réalisme moral qui pose qu'il existe des vérités morales objectives connaissables. Parmi les défenseurs de quelques formes de scepticisme moral figurent David Hume, Friedrich Nietzsche, Max Stirner, J.
L'émotivisme est la conception méta-éthique (concernant l'éthique) selon laquelle les jugements moraux sont des expressions des émotions ou des attitudes du locuteur qui émet ces jugements. Le « mal » renvoie à une émotion négative associée à une attitude de désapprobation, tandis que le « bien » renvoie à une émotion positive associée à une attitude d'approbation ou d'adhésion. L'émotivisme est, avec le prescriptivisme, l'une des formes que prend l'expressivisme en éthique.