Gog et Magog (en hébreu he, en grec Μαγώγ) sont deux noms propres figurant dans le livre d'Ézéchiel, aux chapitres 38 et 39 : (38:1-2), (38:3), (39:6), (39:11). Gog est un nom de personne, Magog un nom de lieu. Ils apparaissent cinq fois dans la Bible et deux fois dans le Coran. L'origine du terme n'est pas claire, ce nom désigne soit une personne, soit une peuplade, soit une réalité géographique (pays ou ville), mais les noms semblent liés à une bataille contre les Juifs qui annoncera la venue du Messie. Dans le livre d'Ézéchiel, les peuplades païennes Magog vivent , et représentent métaphoriquement les forces du Mal, ce qui l'associe aux traditions apocalyptiques.
Gog et Magog ont la même racine : Gog serait le calque sémitique du roi lydien Gygès (akkadien : Gugu). La région concernée serait la Lydie, et Magog serait une dérivation par l’akkadien du « pays de Gygès » (mā(t) gugu). .
Dans le livre de la Genèse et le premier livre des Chroniques, Magog désigne un des de Japhet, fils de Noé et Gog un fils de la descendance de Joël.
Dans le livre d'Ézéchiel, Gog est prince de Magog, chef de Méshek et de Tubal. Il envahit Israël et affronte la colère de Dieu.
Comme souvent, il a aussi un sens symbolique. Le général et historien juif Flavius Josèphe en témoigne. Il désigne alors des peuples païens coalisés contre le Peuple de Dieu, ainsi qu’en témoigne le livre de l'Apocalypse . Dans ce cas, il se rapporte à la fin du monde et au combat cosmologique du bien et du mal. « Gog et Magog » (Gog et son pays) désigne alors ceux trompés par le mal.
On retrouve Gog et Magog dans l'Apocalypse de Jean : « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre » (20:7).
Si l’on veut essayer de préciser l’aire géographique désignée, il faut remarquer
que les fils de Japhet sont souvent associés avec l’Asie mineure ;
Gog, roi de Magog, est allié avec Bet-Togarma qui est caractérisé comme venant « de l’extrême Nord » ;
un feu du ciel tombe « sur Magog et sur les habitants des îles ».