La pénologie (du latin poena, « peine » et du grec logos signifiant « discours » ou « science ») est une sous-discipline de la criminologie qui étudie les pratiques pénales, c'est-à-dire des punitions infligées aux délinquants. C'est spécifiquement la science de la peine et du traitement pénal de la délinquance et des délinquants. La pénologie ne s'arrête d'ailleurs pas à l'analyse des peines mais étudie aussi d'autres aspects tels les buts, les fonctions ou encore les régimes des peines. Elle inclut tous les travaux qui conçoivent la pénalité comme un phénomène social et qui tentent d'identifier les fonctions sociales de l'Institution pénale. Elle étudie aussi les méthodes utilisées pour réadapter les délinquants. En ce sens, la pénologie est au carrefour des sciences humaines et sociales et du droit pénal. La peine peut être définie comme une souffrance imposée par l'autorité à titre de sanction de la violation des règles fondamentales de la vie en société. La souffrance renvoie directement vers l'idée de vengeance et de châtiment : par l'acte délictueux commis, une souffrance a été infligée à la victime et dès lors son auteur doit en subir les conséquences par un principe de réciprocité (mais non forcément d'équivalence). Le fait que cette souffrance soit imposée par l'autorité exclut le principe de vengeance privée. C'est le groupe social dans son ensemble qui délègue à d'autres autorités le pouvoir de punir ceux qui enfreignent les règles de vie en société. Les châtiments sont édictés dans le Ius romain, repris en partie dans le droit des Barbares, tel le Bréviaire d'Alaric, mais ces codes barbares basés sur le droit personnel privilégient surtout la compensation (notamment le wergeld) à la peine, notion qui ne se développe que chez les Carolingiens qui tentent d'uniformiser le droit sur une base territoriale. La féodalité émiette cette justice publique qui est à nouveau réunie par les rois Capétiens.