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La pierre de Rosette est un fragment de stèle gravée de l'Égypte antique portant trois versions d'un même texte qui a permis le déchiffrement des hiéroglyphes au . L'inscription qu'elle comporte est un décret promulgué à Memphis par le pharaon en 196 Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec. La pierre a pour dimensions d'épaisseur. La stèle est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite. Exposée à l'origine dans un temple, la stèle est probablement déplacée au début de l'ère chrétienne ou durant le Moyen Âge, et par la suite utilisée comme matériau de construction pour des fortifications dans la ville de Rosette, dans le delta du Nil, sur un fort rebaptisé Fort Jullien par Bonaparte en souvenir de son aide de camp Thomas Prosper Jullien mort durant la campagne d'Égypte. Elle est redécouverte, dans ce fort, le par le lieutenant Pierre-François-Xavier Bouchard, lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte. Porteuse du premier texte égyptien bilingue connu, la pierre de Rosette éveille rapidement l'intérêt du public en raison de son potentiel pour la traduction des langues de l'Égypte antique jusque-là indéchiffrées. Des copies et moulages circulent parmi les musées et les savants européens. Pendant ce temps, Bonaparte est défait en Égypte et la pierre originale devient une possession britannique en 1801. Transportée à Londres et exposée au British Museum dès 1802, elle est l'un des objets phares de ce musée. La première traduction du texte en grec est réalisée dès 1803. Il faut cependant attendre près de vingt ans avant que le déchiffrement des hiéroglyphes ne soit annoncé par Jean-François Champollion, à Paris, en 1822, et plus encore avant que les érudits ne soient capables de lire les inscriptions égyptiennes antiques avec assurance.
Bruno Emanuel Ferreira De Sousa Correia, Jaume Bonet Martinez
Bruno Emanuel Ferreira De Sousa Correia, Zander Harteveld, Stéphane Rosset, Giulia Sormani
Bruno Emanuel Ferreira De Sousa Correia, Patrick Daniel Barth, Andreas Scheck, Hamed Khakzad, Alisa Khramushin, Jaume Bonet Martinez, Thomas Huber, Lei Shi