L’équation d'Euler-Lagrange (en anglais, Euler–Lagrange equation ou ELE) est un résultat mathématique qui joue un rôle fondamental dans le calcul des variations. On retrouve cette équation dans de nombreux problèmes réels de minimisation de longueur d'arc, tels que le problème brachistochrone ou bien encore les problèmes géodésiques. Elle est nommée d'après Leonhard Euler et Joseph-Louis Lagrange.
E désignera un espace vectoriel normé, [t , t] un intervalle réel, et l'espace affine des fonctions x : [t , t] → E de classe C telles que , où x , x sont deux vecteurs fixés de E.
Le vecteur dérivé d'une fonction en un point t ∈ [t , t] est noté .
On se donne par ailleurs une fonction de classe C.
Ses trois variables étant notées (ce qui risque de prêter à confusion avec la notation précédente mais est d'un usage courant), ses trois applications différentielles partielles sont notées
(de dans ) et
(de dans E', le dual de E).
Lorsqu'on les compose par la fonction pour une fonction donnée , on obtient trois fonctions définies sur [t , t] (encore à valeurs respectivement dans , E' et E'), que l'on note usuellement de la même façon (bien que, à nouveau, cela prête à confusion), ce qui donne en particulier un sens aux deux fonctions
Un exemple est une application du principe de Fermat. L'objectif est de déterminer un chemin optique plan, dont les coordonnées sont notées horizontalement t et verticalement x, pour respecter les notations de l'énoncé ci-dessus. Le rayon lumineux traverse le vide, à l'exception de la zone correspondant aux valeurs de t situées entre –1 et 1. Sur cette bande, on suppose que l'indice n n'est plus égal à 1 mais à 1/|t|. Entre les deux bandes, le chemin optique a pour longueur :
Puisqu'ici , l'équation d'Euler-Lagrange stipule que la dérivée partielle de f par rapport à sa troisième variable est une constante, notée ici C, si elle est appliquée aux variables t, x et sa dérivée. On obtient :
Ce résultat s'écrit encore, en posant u = Ct :
On reconnait l'équation d'une portion de cycloïde.