KetouvimLes Ketouvim (en hébreu כתובים) forment la troisième et dernière partie du Tanakh (Bible hébraïque), après la Torah (Pentateuque) et les Nevi'im (Prophètes). On traduit souvent Ketouvim par le terme Autres Écrits en français, le mot כתובים signifiant littéralement « écrits ». On les désigne aussi par l'expression Livres hagiographes ou simplement Hagiographes. Dans la tradition textuelle juive, le Livre des Chroniques est compté comme un seul livre. Ezra et Néhémie sont également regroupés dans un seul livre appelé "Esdras".
Mishnathumb|Extrait du manuscrit Kaufmann, considéré comme l’exemplaire le plus exact de la Mishna et différant légèrement des éditions courantes. La Mishna (משנה, « répétition ») est le premier recueil de la loi juive orale et par conséquent de la littérature rabbinique. Compilée vers le début du de l’ère chrétienne par Juda Hanassi, elle est, hormis quelques versets araméens, écrite dans un hébreu qui lui est propre, et recense les opinions, polémiques et éventuelles résolutions légales des Tannaïm (« Répétiteurs ») sur les prescriptions de la Torah, organisées thématiquement en six ordres subdivisés en 63 traités (massekhtot, sing.
Esdrasthumb|Portrait d'Esdras, illustration du Codex Amiatinus. Esdras (en hébreu : עזרא, Ezra), ou Ezra, est un personnage du livre d'Esdras et du livre de Néhémie, qui font partie de la Bible hébraïque. Il est issu de la tribu de Lévi et descend d'Aaron. Ce prêtre et scribe juif a mené environ Judéens de Babylone à Jérusalem en Il a reconstitué la communauté juive dispersée sur le fondement de la Torah, en mettant l'accent sur la loi mosaïque. Il a convaincu les Juifs mariés à des étrangères de renvoyer leurs femmes et leurs enfants, et a apporté une lecture précise de la Torah.
Théologie de la substitutionvignette|redresse=1.2|Allégorie de la substitution : Dieu foudroie le judaïsme et réserve sa lumière au christianisme. Bas-relief de l'église Saint-Jacques (1839), Gottsdorf, Basse-Bavière. vignette|redresse=1.2|Ecclesia et Synagoga encadrent le portail du Jugement dernier de la cathédrale Notre-Dame de Paris. À gauche, Ecclesia possède les attributs de la royauté ; à droite, Synagoga, les yeux bandés, le sceptre brisé, ne porte plus de couronne.
Livre de l'ExodeLe livre de l’Exode est le deuxième livre de la Bible et de l'Ancien Testament. Il raconte l'exode hors d'Égypte des Hébreux sous la conduite de Moïse, le don des Dix Commandements et les pérégrinations du peuple hébreu dans le désert du Sinaï en direction de la Terre promise. La moitié du livre est consacré à l'énoncé de lois civiles et cultuelles. Son titre originel en hébreu est Shemot, littéralement « les Noms ». Traditionnellement, la rédaction du livre est attribuée à Moïse, bien que rien dans le texte ne le dise.
Moïse MaïmonideMoshe ben Maïmon, plus couramment connu en français sous le nom de Moïse Maïmonide (הרב משה בן מימון HaRav Moshé ben Maïmon ; أبو عمران موسى بن ميمون بن عبد الله القرطبي اليهودي Abou Imran Moussa ibn Maïmoun ibn Abdallah al-Kourtoubi al-Yahoudi « Moïse fils de Maïmoun ibn Abdallah le cordouan juif » ; Μωυσής Μαϊμονίδης Moyses Maïmonides) et mentionné dans la littérature juive sous son acronyme HaRambam (הרמב"ם « le Ramba"m »), est un rabbin séfarade du né à Cordoue le et mort à Fostat, le , considéré comme l
DeutéronomeLe Deutéronome (du grec ancien : , « la seconde loi » ; Devarim, paroles) peut être lu comme le cinquième livre de la Bible hébraïque ou Ancien Testament et dernier de la Torah (le Pentateuque chrétien) ou comme le premier livre de l'historiographie deutéronomiste. Il contient le récit des derniers discours de Moïse aux Israélites et le récit de sa mort, avant qu'ils n'entrent au pays de Canaan, sur l'autre rive du Jourdain. Il est intitulé en hébreu Devarim (prononcé ), c'est-à-dire Paroles, qui sont les premiers mots du texte ou Michné Torah, la répétition de la Torah.
Livres deutérocanoniquesLes livres deutérocanoniques sont les livres de la Bible que l'Église catholique et les Églises orthodoxes incluent dans l'Ancien Testament et qui ne font pas partie de la Bible hébraïque. On décrit les livres de la Bible hébraïque comme protocanoniques, c'est-à-dire du premier canon, alors que les livres deutérocanoniques sont, selon l'Église catholique et les Églises orthodoxes, du second canon, d'après la langue grecque deuteros « secondaire ». Le protestantisme et le judaïsme ne voient pas ces livres comme inspirés et les considèrent donc comme apocryphes.
TargoumUn targoum (pluriel : targoumim) est une traduction de la Bible hébraïque en araméen. Ce sont des traductions araméennes de livres bibliques, faites pour le service synagogal, dans la période qui suivit la captivité de Babylone (587-538 avant J.-C.). De nombreux targoumim furent écrits ou compilés, en terre d'Israël ou en Babylonie depuis l'époque du Second Temple jusqu'au Haut Moyen Âge. Davantage que de simples traductions, les targoumim offrent un reflet de l'interprétation rabbinique de la Bible, qui apparaît quel que soit le degré de fidélité de la traduction au texte massorétique.
Codex d'Alepthumb|Une page du codex (Deutéronome). Le Codex d'Alep (en hébreu כֶּתֶר אֲרָם צוֹבָא Keter Aram Tsova) est la plus ancienne version connue de la Bible hébraïque selon la massora tibérienne. Il aurait été écrit entre 910 et 930 de notre ère. Bien qu'il ne soit plus complet depuis 1947 (environ un tiers de ses pages manquent, entre autres la plus grande partie de la Torah), contrairement au codex de Léningrad, il demeure la plus grande autorité en matière de massora (« transmission », la tradition par laquelle les Écritures hébraïques ont été préservées à travers les générations), et donc le plus fiable concernant le texte biblique, sa vocalisation et sa cantillation.