vignette|Soldat américain équipé d'un Bazooka M1.
Le terme lutte antichar désigne les moyens militaires mis en œuvre pour combattre les véhicules blindés. Elle est née de la nécessité de développer une technologie et des tactiques pour détruire les chars pendant la Première Guerre mondiale.
L'apparition des premiers chars lors de la bataille de la Somme, le , marque une avancée significative dans l'évolution des champs de bataille. Cependant l'attaque des Mark I échoue, parce qu'ils ne sont qu'une cinquantaine, qu'ils ne sont pas mécaniquement fiables, et que leur blindage étant faible à cette époque, ils sont vulnérables aux obus explosifs des canons de campagne en tir direct.
Une première approche du combat contre les chars se met alors en place : les tranchées de première ligne sont élargies, des canons de 77 mm sont placés très en avant pour effectuer des tirs directs contre les blindés, et une cartouche en acier pour fusils et mitrailleuses est développée, la 7,92 K (). Apparaissent aussi les dents de dragon (parfois reliées entre elles par des câbles), des fossés antichars; des murs en béton dans lesquels sont scellés des obstacles verticaux ou obliques faits de rails de chemin de fer.
vignette|gauche|Minenwerfer de allemand.
En 1917 apparaît le premier canon antichar de l'Histoire, spécialement étudié pour ce rôle, le 7,7cm NKK. Pesant 845 kg et étant difficile à manœuvrer, il est remplacé par des canons plus légers, d'infanterie ou de montagne, tels le 7,5 cm M15, mais les obus qu'ils utilisent ont une faible vitesse initiale (350 m/s pour le M15, contre 465 m/s pour le NKK), et sont peu performants contre les blindés. Sera aussi utilisé le Minenwerfer « 7,6 cm IMW n/A », muni d'une bêche afin d'effectuer des tirs directs.
Un type de véhicule se révèle efficace dans la chasse aux chars, lorsque les conditions s'y prêtaient : le canon antiaérien mobile, monté sur un véhicule à roues. Il en exista plusieurs modèles, tel le « Krupp-Daimler 7,7 cm FlaK ». En 1919 apparut le « Krupp-Daimler KD 1 Kw.