Philosophie indienneLa philosophie indienne est un ensemble de systèmes philosophiques originaires de l'Inde. On définit classiquement deux sortes de philosophies indiennes selon qu'elles reconnaissent ou non l'autorité du Veda : les philosophies āstika (आस्तिक en devanāgarī) sont celles qui reconnaissent l'autorité du Veda et les Upanishads qui en sont la conclusion. Il s'agit des six écoles orthodoxes que sont la Mīmāṃsā, le Nyāya, le Sāṃkhya, le Vaiśeṣika, le Vedānta et le Yoga, constituant les branches philosophiques de l'hindouisme.
YogaLe yoga (sanskrit devanāgarī : योग ; « union, joug, méthode», ) est l'une des six écoles orthodoxes de la philosophie indienne āstika dont le but est la libération (moksha). C'est une discipline ou pratique commune à plusieurs époques et courants, visant, par la méditation, l'ascèse et les exercices corporels, à réaliser l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel. Les quatre voies (mārga) traditionnelles majeures de yoga sont le jnana yoga, bhakti yoga, karma yoga et raja yoga.
Yoga (philosophy)Yoga philosophy is one of the six major orthodox schools of Hinduism, though it is only at the end of the first millennium CE that Yoga is mentioned as a separate school of thought in Indian texts, distinct from Samkhya. Ancient, medieval and most modern literature often refers to Yoga-philosophy simply as Yoga. A systematic collection of ideas of Yoga is found in the Yoga Sutras of Patanjali, a key text of Yoga which has influenced all other schools of Indian philosophy.
Prakritivignette|286x286px La Prakṛti (en sanskrit IAST ; devanāgarī : प्रकृति) signifie nature ; ordre naturel ; forme primitive, fondement, origine, cause. Dans la philosophie indienne du Sāṃkhya, c'est d'abord la Nature Primordiale (mūlaprakṛti), cause originelle des phénomènes du monde matériel. Mais c'est aussi la Nature Originelle combinant les potentialités de l'Énergie et de la Matière, principe femelle dynamique activé par le contact du principe mâle statique Puruṣa l'Esprit ; elle est le point d'équilibre du triguṇa de ses qualités: sattva, rajas et tamas; elle se manifeste par l'évolution pariṇāma des 23 autres principes tattva.
Maya (sanskrit)Māyā (IAST ; devanāgarī : माया) est un terme sanskrit qui a plusieurs sens dans les religions indiennes. Māyā est le pouvoir de dieu de créer, perpétuant l'illusion de la dualité dans l'univers phénoménal ; elle est aussi la nature illusoire du monde. Pour les mystiques indiens, cette manifestation est réelle, mais c'est une réalité insaisissable. Ce serait une erreur, mais une erreur naturelle, de la considérer comme une vérité ou une réalité fondamentale.
Saṃsārathumb|200px|Peinture tibétaine traditionnelle ou tanka figurant la roue de vie et les rayons du saṃsāra. Le saṃsāra (संसार, IAST : saṃsāra, signifiant « ensemble de ce qui circule », d'où « transmigration » ; ; ) signifie « transition » mais aussi « transmigration », « courant des renaissances successives ». Ce concept n'existe pas dans les Vedas mais provient des Upanishad, des écrits post-védiques. Il est utilisé dans différentes branches de l'hindouisme, ainsi que le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme pour parler du cycle des existences successives et du conditionnement dû au karma.
PatañjaliPatañjali (devanāgarī : पतञ्जलि) est un nom célèbre dans l'histoire intellectuelle du monde indien. Ce nom est porté, semble-t-il, par deux érudits distincts. Le premier Patañjali serait le grammairien qui écrit en 200 environ le Mahābhāṣya, « Grand Commentaire » de la « Grammaire en huit parties », la Aṣṭādhyāyī, composée en 400 av. J.-C. environ par le grammairien Pāṇini. Le deuxième Patañjali serait le compilateur réel ou mythique du recueil classique des Yoga Sūtra de date beaucoup plus récente, quelque part entre l'an 300 et l'an 500 .
PuranaUn purana (Sanskrit devanāgarī : sa est un texte appartenant à un vaste genre de la littérature indienne, traitant d'une grande gamme de sujets. Composés entre 400 et 1 000 de notre ère, ces récits élaborés pour tous étaient préférentiellement destinés aux femmes qui n'avaient pas accès aux Védas. Ils sont généralement écrits en sanskrit. Ce genre littéraire existe à la fois dans l'Hindouisme et le Jaïnisme.
MimamsaMimamsa (devanāgarī: मीमांसा ; IAST : Mīmāṃsā) est une école de philosophie indienne astika ou hindoue, c'est-à-dire qui reconnaît l'autorité du Veda. Son nom signifie « recherche », « exégèse ». Celle-ci se proposait de . Créée par le sage Jaimini, la Mīmāṃsā est aussi appelée Pūrvamīmāṃsā (« exégèse ancienne ») ou Karma-mimamsa, en opposition à l’Uttara mimamsa (« exégèse ultérieure ou supérieure »), aussi appelée brahma-mîmânsâ, shariraka-mîmâmsâ ou Védanta. Cette école a pris son essor vers les premiers siècles de l'ère commune.
GunaGuna (sanskrit IAST : guṇa ; devanāgarī : गुण) signifie « fil, corde ; qualité, propriété ; subdivision, catégorie ; mérite ». En philosophie indienne c'est un concept qui a un sens différent dans l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Guṇa est également un vocable de la tradition grammaticale du sanskrit (Vyākaraṇa) développé dans l'Aṣṭādhyāyī attribuée à Pāṇini et désigne le degré plein selon les grammairiens occidentaux (contrairement aux degrés de base et long), le degré de base selon les grammairiens de l'Inde ancienne.