Concept

Fez (coiffure)

Résumé
vignette|droite|Un fez. Le fez (en berbère : ⴼⴰⵙ , en فاس / fās, en turc : fes, en grec φέσι / fési) ou est un couvre-chef masculin en feutre, souvent rouge, en forme de cône tronqué, orné d'un gland noir fixé sur le dessus. Ce bonnet sans bord, originaire de la Grèce antique, a été adopté par de nombreux groupes ethniques et religieux pendant les siècles suivants et notamment dans l'Empire ottoman du . Dans sa longue histoire, le fez a été porté par plusieurs peuples, dont les Grecs, les Turcs, les Arabes, les Bosniaques, les Albanais, les Berbères, les Arméniens, les Levantins et diverses populations de religion musulmane. De nos jours, il est de plus en plus rarement porté. Le mot fez provient du turc fes, terme qui provient probablement du nom de la ville de Fès au Maroc, lieu où ce couvre-chef était principalement fabriqué. Le mot tarbouche provient de l'arabe ṭarbūš (طَربْوش), terme dérivé des mots persans sar (سَر) signifiant « tête », et puš (پوش), radical présent de pušidan (پوشیدن), « couvrir, porter », et signifie donc littéralement « couvre-tête ». En turc il est appelé fes, en grec fési (φέσι), en syriaque sarp̄ūšā (ܤܱܪܦܘܿܫܳܐ), en hébreu tarbūš (תרבוש), en amazigh aṭerbuc, en kurde fes ou fês. Au Maghreb, on l'appelle aussi tarbouch, terbouch, chachya megidi ou chachya stambouli en arabe maghrébin. Le fez peut avoir plusieurs formes. Il s'agit d'une coiffe en feutre sans bords, en forme de cône avec le dessus plat. Le modèle le plus ancien a une forme de bonnet, entouré par un long turban qui peut être blanc, rouge ou noir. Quand il est adopté à Constantinople, sa forme se modifie. Il devient plus arrondi et plus petit. À un moment, le turban disparaît, et le rouge devient la couleur la plus employée. Le fez tient sa nuance rouge caractéristique des baies rouge brillant du Cornouiller mâle (Cornus mas, kızılcık en turc). vignette|Mahmoud II après ses réformes de mode (c. 1830). Les origines du fez ottoman, et conséquemment celles des couvre-chefs dérivés de lui – c'est-à-dire le tarbouche arabe et la chéchia –, sont à trouver dans la Grèce antique.
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