Essence (philosophie)L'essence (du latin essentia, du verbe esse, être, traduction du grec ousia) désigne en métaphysique , sa nature, par distinction d'avec l'existence, qui est « l'acte d'exister » et d'avec l'accident, qui est ce qui appartient à la chose de manière contingente. l'essence est ce qui répond à la question du pour un être. Le concept d'essence est un concept central de la métaphysique, à ce titre, il a une longue et riche histoire, ayant d'abord été élaboré dans la philosophie grecque par Platon et Aristote et ayant connu ensuite un grand nombre de reprises et réélaborations jusqu'au sein de la philosophie contemporaine, en particulier avec la phénoménologie de Husserl.
Nominalismevignette Le nominalisme est une doctrine philosophique qui considère que les concepts et les noms qui s'y rapportent ne sont que constructions de l'esprit et conventions de langage. Les choses et les idées ne sont pas intrinsèquement porteuses des concepts par lesquels nous les appréhendons. Par exemple, le terme « homme » ne signifie pas une quelconque essence de l'homme en général.
Problème des universauxEn métaphysique, le problème des universaux est la question de savoir si les propriétés existent, et si oui, ce qu'elles sont. Les propriétés sont des qualités ou relations que partagent deux ou plusieurs entités. Ces divers types de propriétés, telles que qualités et relations sont désignés sous le nom « universaux ». On peut par exemple imaginer trois porte-gobelets sur une table qui ont en commun la qualité d'« être circulaire » ou d'« illustrer la circularité » ou deux filles qui ont en commun d'« être la fille de Michel ».
UniversauxEn métaphysique, les universaux sont des types, des propriétés ou des relations qui ont un caractère universel au sens où ils peuvent, selon Aristote, être « dits de plusieurs », c'est-à-dire être conçus comme propres à plusieurs choses singulières différentes. Les universaux sont une manière de comprendre ce qui est commun aux choses singulières que l'on nomme par opposition les « particuliers ». Par exemple, la « chevalinité », la circularité, ou la « parentité » sont des universaux opposés aux particuliers que sont tel cheval, tel cercle ou tel parent.
Logique modaleEn logique mathématique, une logique modale est un type de logique formelle qui étend la logique propositionnelle, la logique du premier ordre ou la logique d'ordre supérieur avec des modalités. Une modalité spécifie des . Par exemple, une proposition comme « il pleut » peut être précédée d'une modalité : Il est nécessaire qu'''il pleuve ; Demain, il pleut ; Christophe Colomb croit quil pleut ; Il est démontré qu'''il pleut ; Il est obligatoire quil pleuve.
Rasoir d'Ockhamvignette|Frater Occham iste : illustration manuscrite de Guillaume d'Ockham (1341). Le rasoir d'Ockham ou rasoir d'Occam est un principe de raisonnement philosophique entrant dans les concepts de rationalisme et de nominalisme. Le terme vient de « raser » qui, en philosophie, signifie « éliminer des explications non nécessaires d'un phénomène » et du philosophe du Guillaume d'Ockham. Également appelé principe de simplicité, principe d'économie ou principe de parcimonie (en latin « lex parsimoniae »), il peut se formuler comme suit : Une formulation plus moderne est que .
DialectiqueLa dialectique (également méthode ou art dialectique) est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d'interprétation qui occupe depuis l'Antiquité une place importante dans les philosophies occidentales et orientales. Le mot « dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique (le mot vient du grec dialegesthai : « converser », et dialegein : « trier, distinguer », legein signifiant « parler »). Elle aurait été inventée par le penseur présocratique Zénon d'Élée.
OrganonL'Organon (« outil » ou « instrument » en grec ancien) est le nom scolastique utilisé pour désigner un ensemble de traités, principalement de logique, attribués à Aristote. Le titre d'Organon n'est pas d'Aristote ; il est mentionné pour la première fois par Diogène Laërce. Le fait même d'utiliser le terme d'« instrument » pour désigner les traités logiques d'Aristote n'est pas neutre, mais prend place dans le cadre d'un débat philosophique, les stoïciens affirmant que la logique constitue une part entière de la philosophie, tandis que les péripatéticiens tardifs du Lycée considéraient qu'il ne s'agissait que d'un outil.
ConceptualismeLe conceptualisme est une théorie philosophique selon laquelle un concept (idée générale ou abstraite) est un objet mental, et uniquement cela. Un concept (idée de rose, de rouge) est distinct des choses auxquelles il peut s'appliquer (une rose rouge concrète), ce qui oppose le conceptualisme aux théories dites réalismes (réalisme des idées ou des universaux) telles que le platonisme. Un concept est aussi distinct des mots ("rose", "rouge") qui signifient ce concept, ce qui sépare le conceptualisme du nominalisme.
Roscelin de CompiègneJean Roscelin, né vers 1050 (vraisemblablement à Compiègne), mort à Besançon vers 1121, est un philosophe scolastique français. Il est considéré comme le fondateur du nominalisme. Roscelin de Compiègne est né au milieu du à Compiègne. Il étudie à Soissons et à Reims. Il fait la connaissance d'Anselme de Cantorbéry, alors prieur ou abbé du Bec, en Normandie. Il enseigne dans sa ville natale de Compiègne, puis à Tours, à Loches et enfin à Besançon. Il n'est pas moine, mais maître ès-arts libéraux.