Résumé
L'intoxication au mercure est également appelée hydrargisme, hydrargyrie ou hydrargyrisme. Le mercure est un métal dans tous les cas très toxique mais il est important de distinguer les effets des sels de mercure (mercure sous forme ionisée) Hg et Hg du mercure métallique Hg, des effets des composés organiques du mercure (méthylmercure notamment) beaucoup plus toxiques. Cet élément est d'autant plus nocif qu'il s'évapore facilement et que ses vapeurs sont aisément assimilées par l'organisme. De plus, l'absorption simultanée de cuivre, de zinc ou de plomb tend à accroître le pouvoir nocif du mercure. Ils sont nombreux et variés, et dépendent des formes et de la gravité de l'intoxication, car la toxicité du mercure ou de certains de ses composés varie selon les composés ou la forme (liquide ou vapeur..) du mercure. Cette toxicité affecte principalement : les fonctions cérébrales (le mercure est neurotoxique) les fonctions rénales (néphrotoxique) le système endocrinien ; le mercure est soupçonné d'être un Perturbateur endocrinien la vie cellulaire : on a montré récemment (2007) que — même à faible dose — il a un effet cytotoxique sur les cellules souches du système nerveux central (de même que de faibles doses de plomb ou de paraquat). Il peut affecter la division cellulaire ; le mercure est soupçonné de pouvoir induire ou co-induire certains cancers (On a par exemple observé des cas de leucémie au Japon concomitants à Minamata). Sur le modèle animal, il peut induire des altérations du sang, une apoptose et des aberrations chromosomiques. Certaines intoxications dont l'intoxication aiguë au mercure peuvent aussi affecter le champ visuel (voire conduire à la cécité), et il a été récemment (2015) confirmé que le risque de glaucome augmente statistiquement chez les personnes ayant un taux sanguin de mercure plus élevé que la moyenne (cette étude a aussi mis en évidence un risque accru en cas de faible taux sanguin de manganèse, alors qu'aucune association n'a été découverte pour le plomb et le cadmium sanguin ou l'arsenic dans les urines, selon une étude basée sur coréens de 19 ans et plus.
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