Touranismevignette|Distribution des peuples de langues ouraliennes. Le touranisme ou pantouranisme est un courant idéologique politique dont le but est l'union des peuples de langues altaïques et finno-ougriennes au sein d'une entité nommée Touran. Le touranisme est basé sur une origine commune aux deux groupes linguistiques et, par extension, d'un « super-groupe » ouralo-altaïque. Le linguiste allemand Max Müller a proposé en 1861 l'idée d'une « famille » de langues touraniennes qui auraient été parlées par des populations nomades d'Asie.
Jeunes-TurcsLes Jeunes-Turcs (en turc : Jön Türk au singulier et Jön Türkler au pluriel) étaient un mouvement politique nationaliste, moderniste et réformateur ottoman, officiellement connu sous le nom de Comité union et progrès (CUP, en turc İttihat ve Terakki Cemiyeti), dont les chefs ont mené une rébellion contre le sultan Abdülhamid II (renversé et exilé en 1909), planifié le génocide arménien et mis en œuvre la turquification de l'Anatolie. Le mouvement jeune-turc est né le , jour du centenaire de la prise de la Bastille au sein de l'École de médecine militaire d'Istanbul.
Péril jaunevignette|alt=alternative textuelle|« La terreur jaune dans toute sa gloire ». Le péril jaune est défini à la fin du comme le danger que les peuples d’Asie surpassent les Blancs et gouvernent le monde. Désignant dans un premier temps le péril chinois, l’expression est employée au tournant du pour stigmatiser le Japon lors du conflit qui l'oppose à la Russie en 1904-1905. Traduction de l'allemand Gelbe Gefahr, l'expression s'impose en France en 1895 après la publication, dans Le Monde illustré, d'un article relatif à une reproduction d'un dessin allégorique du peintre allemand Hermann Knackfuss, Die Gelbe Gefahr.
Vilayet de VanLe vilayet de Van (en turc ottoman : ولايت وان, Vilâyet-i Van) est un vilayet de l'Empire ottoman. Créé en 1875, il disparaît en 1922. Sa capitale est Van. Le vilayet de Van est créé à partir de l'ancien eyalet de Van. Il fait partie des six vilayets de l'est de l'Anatolie dont la population comprend une importante minorité arménienne. Le sandjak de Hakkari, détaché en 1875 du vilayet d'Erzurum et devenu un vilayet séparé, est rattaché au vilayet de Van en 1888.
Colmar von der GoltzLe baron Colmar von der Goltz, surnommé Goltz Pacha ( – ) est un maréchal prussien qui est au service de l'Empire ottoman et de l'Empire allemand, et également historien. Il naît dans la Famille von der Goltz, issue de l'antique aristocratie, mais désargentée, dont le domaine se trouve en province de Prusse-Orientale. Son père, après dix-neuf ans dans l'armée prussienne n'a pas réussi à dépasser le grade de lieutenant. Il n'a pas plus de succès dans l'agriculture. Il finit par mourir du choléra, à Dantzig lorsque Colmar von der Goltz a six ans.
Histoire des Arméniens dans l'Empire ottomanLhistoire des Arméniens dans l'Empire ottoman débute sous le règne de Sélim II (-) et se termine à la disparition de l'Empire ottoman en 1923. vignette|La situation démographique d'Asie Mineure en 1914 selon les autorités ottomanes traduit en français (donc à considérer avec précaution). Les Arméniens habitaient sur leurs terres ancestrales depuis des millénaires, restant maîtres d'une nation souveraine. Les Turcs seldjoukides ont conquis l'ensemble de l'Arménie, qui était aux mains de l'Empire byzantin depuis 1045, en 1064.
Trois PachasLes Trois Pachas (en turc Üç Paşalar) sont les membres du triumvirat qui a dirigé l'Empire ottoman de 1913 à la fin de la Première Guerre mondiale. Il s'agit du grand vizir (Premier ministre) et ministre de l'Intérieur Mehmet Talaat Pacha (1874-1921), du ministre de la Guerre Ismail Enver Pacha (1881-1922) et du ministre de la Marine Ahmed Djemal Pacha (1872-1922). Ils sont les personnalités politiques dominantes de l'empire pendant la Première Guerre mondiale, largement responsables de son entrée dans la guerre, ainsi que de la planification et de l'exécution du génocide arménien.
KémalismeLe kémalisme (en turc : Kemalizm), également connu sous le nom datatürkisme (en turc : Atatürkçülük, Atatürkçü düşünce) ou « Les Six Flèches », est l'idéologie fondatrice de la république de Turquie. Le kémalisme, comme il fut défini par Mustafa Kemal Atatürk, consista au balaiement politique, social, culturel et religieux de réformes visant à séparer le nouvel État turc de son prédécesseur ottoman afin d'occidentaliser le mode de vie, incluant l’établissement de la démocratie, de la laïcité, de l'éducation libre et gratuite ainsi que du développement des sciences.
Dönmevignette|Nouvelle mosquée (Yeni Camii) pour les Dönme de Thessalonique, 1902-1912. Les Dönme (prononcé ) sont des Juifs devenus musulmans au à la suite de la conversion du kabbaliste Sabbataï Tsevi qu'ils considéraient comme le Messie. Ce groupe bien que pratiquant extérieurement l'islam a conservé des coutumes juives (crypto-judaïsme). Le mot turc Dönme signifie retournement, et par extension converti. Une traduction littérale du mot dönmeh signifierait « vestes retournées », faisant ainsi allusion à l'apostasie de certains juifs, et de leur fausse conversion à l'islam .
Question d'Orientthumb|Le Sud-Est de l'Europe entre 1699 et 1739. La question d’Orient est l'expression employée pour qualifier l’implication au en Méditerranée orientale et dans les Balkans des diverses puissances européennes (principalement la France, le Royaume-Uni et la Russie, ainsi que, dans une moindre mesure l’empire d'Autriche, l’Italie et l'Empire allemand) , profitant du déclin de l’Empire ottoman. De ce fait, il s'agit en réalité de la «question d'Occident», selon l'expression de l'historien britannique Arnold Toynbee (1889-1975).