Résumé
Le relativisme est une vue philosophique qui nie les prétentions à l'objectivité dans un domaine particulier, ou parfois dans l'ensemble du champ des connaissances, et affirme que les évaluations dépendent de la perspective d'un observateur ou de leur contexte. Les origines du relativisme pouvant être tracées jusqu'à l'Antiquité. Il en existe différentes variantes. Le sophiste Protagoras est resté célèbre pour son agnosticisme avoué et un certain relativisme : « L'homme est la mesure de toute chose ». C’est avec ces mots, attribués à Protagoras, que Platon réfute dans le Théétète (152a-183b), qu'est formulée la première philosophie relativiste. Un des arguments du relativisme est que nos propres biais cognitifs nous empêchent d’être objectifs, nos propres sens s’interposent entre nous et l’observé. De plus un biais de notation, à travers le langage utilisé, s’applique à ce que nous avons appris. Enfin, il nous reste un biais culturel partagé avec les autres observateurs de la même culture mais qui peut différer selon les cultures et nous ne pouvons pas espérer lui échapper complètement. Les sceptiques affirment par contre que les certitudes subjectives et les objets concrets font partie de notre vie quotidienne et qu’il n’y a donc pas grande valeur à vouloir écarter des concepts comme l’objectivité et la vérité. Les objectivistes considèrent qu’il n’y a aucun moyen de prouver l’introduction de biais par nos sensations ; une telle preuve ne serait pas valide car les connaissances nécessaires cette preuve ont été acquises via nos perceptions et dans un tel système philosophique les perceptions sont considérées valides axiomatiquement. Le relativisme épistémologique, ou relativisme factuel, avant d’être revendiqué, a été une accusation, formulée en particulier contre Thomas Samuel Kuhn (défi relevé par Paul Feyerabend). George Lakoff définit le relativisme dans son livre Metaphors We Live By (Les Métaphores dans la vie quotidienne, traduction française publiée aux Éditions de Minuit), comme un rejet du subjectivisme et de l’objectivisme pour se concentrer sur les relations entre elles, c’est-à-dire comment nous mettons en relation notre expérience courante avec la précédente.
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